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Et si vos bénévoles racontaient déjà mieux votre histoire que vous ?

Dans les associations, on parle beaucoup de communication : comment mieux raconter ce que l’on fait, valoriser les actions, susciter de nouvelles adhésions, obtenir plus de financements… Pourtant, une ressource souvent sous-estimée pourrait déjà faire une bonne partie du travail : les bénévoles eux-mêmes.

Non, elles et ils n’ont pas forcément besoin d’un micro ou d’un compte Instagram officiel pour le faire.

Elles et ils racontent votre histoire au quotidien, dans leur entourage, au travail, sur les réseaux sociaux, dans leurs messages privés ou autour d’un café.

Encore faut-il savoir écouter ces récits et les valoriser.

Quand les bénévoles deviennent ambassadeurs… sans le savoir

Un jour, une bénévole nouvellement arrivée m’a dit, presque gênée :

J’espère que ça ne te dérange pas, j’ai partagé une photo sur mon Facebook avec un petit mot sur l’asso et l’atelier d’hier. J’étais fière de ce qu’on a fait.

Non seulement cela ne me dérangeait pas mais je lui ai demandé de taguer systématiquement l’asso dans ses partages. Et j’ai à mon tour partagé sur la page de l’asso son témoignage. 

Cette scène simple et quotidienne en dit beaucoup : vos bénévoles vivent l’action de l’intérieur, avec émotion, spontanéité et authenticité.

Ce qu’ils et elles en retiennent, ce qu’ils et elles en disent ou ce qu’ils et elles montrent sans filtre est souvent plus impactant que n’importe quelle plaquette de communication.

Plutôt que de vouloir tout contrôler, les associations peuvent ouvrir un espace d’écoute et de mise en commun :

  • Qu’ont-ils aimé dans leur mission ?
  • Qu’ont-ils raconté à leur entourage ?
  • Quels mots ont-ils utilisés ?
  • Quelles photos ont-ils prises spontanément ?

Ces traces sont des matières premières précieuses pour nourrir la communication associative.

💡Bonne idée

Plusieurs associations que j’accompagne ont créé un groupe WhatsApp ou un espace Slack pour leurs bénévoles… et ont vite constaté que ce sont ces derniers qui le font vivre : récits de terrain, photos de moments partagés, petits mots d’encouragement voire petites annonces !

Ces échanges spontanés témoignent du dynamisme de l’association et de l’engagement de ses bénévoles.

À vous ensuite d’y piocher des éléments à valoriser dans votre communication publique, avec l’accord des personnes concernées.

Comment libérer le potentiel narratif de vos bénévoles

Donner la parole à vos bénévoles ne doit pas générer une surcharge de travail pour les personnes en charge de la communication. 

5 idées concrètes pour vous y aider : 

  1. Créez des moments de partage
    Consacrez 10 minutes à chaque réunion pour qu’un bénévole raconte une anecdote vécue dans l’association. Enregistrez simplement avec un smartphone.
  2. Lancez des « duos narratifs »
    Jumelez vos bénévoles pour qu’iels s’interviewent mutuellement sur leur engagement. Parfois, c’est en parlant à quelqu’un d’autre qu’on trouve les mots justes.
  3. Créez un temps de parole libre lors d’un événement
    « Racontez comment vous avez découvert l’association. » Le plus important ? Ne pas corriger leur manière de dire. Leur parole est juste, même si elle ne correspond pas à votre argumentaire officiel.
  4. Lancez un micro-sondage anonyme
    « Si vous deviez parler de l’asso à un ami, que diriez-vous en 3 phrases ? » Vous découvrirez comment votre mission est réellement perçue et vécue.
  5. Acceptez l’imperfection
    Une vidéo mal cadrée mais sincère d’un•e bénévole enthousiaste vaut mille fois plus qu’un communiqué parfaitement rédigé mais trop léché.

Cela vous donnera de quoi alimenter :

  • Un portrait de bénévole par trimestre sur le site ou dans la newsletter
  • Une rubrique « la phrase du mois » dans vos comptes-rendus internes ou sur vos réseaux
  • Un fil de verbatim affiché lors de votre assemblée générale
  • Une frise collaborative où chaque bénévole ajoute une anecdote clé de son année

L’idée est de recueillir de la matière venue du terrain pour humaniser votre communication. En se donnant des objectifs réalistes comme « 5 phrases de bénévoles par mois », en peu de temps, vous aurez un vivier dans lequel piocher !  

Mettre en place une communication plus collaborative

Cela ne veut pas dire publier sans filtre ou céder toute la ligne éditoriale. Mais vous pouvez imaginer plusieurs façons de co-construire la communication avec les bénévoles qui le souhaitent :

  • Un appel à témoignages dans la newsletter
  • Une contribution sur un sujet qui leur tient à coeur à publier sur le site
  • Une « boîte à souvenirs » partagée pour récolter photos et anecdotes
  • Une série de portraits publiée sur le site ou sur les réseaux
  • Une lettre d’infos dont chaque édition est co-écrite avec un bénévole

Ces approches permettent à la fois de reconnaître l’engagement, de diversifier les formats et de révéler le sens de l’action associative par celles et ceux qui la font vivre au quotidien.

Une question d’écoute et de posture

Derrière cette idée simple se cache un changement de posture : écouter ce que les bénévoles racontent déjà au lieu d’imaginer ce que l’on devrait dire à leur place.

En valorisant leur voix, vous montrez que leur engagement a du sens, qu’il est vu, entendu, relayé. Et vous faites émerger une communication vivante, enracinée, incarnée.

Parce qu’au fond, les meilleures histoires… ce sont souvent les autres qui les racontent pour nous. Et mieux que nous !

À RETENIR

💜 L’authenticité des récits de vos bénévoles génère plus d’engagement que vos communications officielles

💬 Vous n’avez pas besoin d’être expert•e en communication pour libérer ce potentiel narratif

🔑 La rentrée est le moment idéal pour mettre en place une stratégie de récits partagés.

Si vous avez besoin d’aide pour penser votre stratégie de communication, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes.