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Testez la solidité de votre association

Un bureau vu de haut avec des documents en cours de traitement. Image générée par IA

Vous souvenez-vous du conte des trois petits cochons ? Une maison en paille, une maison en bois, une maison en briques… et une leçon simple : seules des fondations solides permettent de résister aux coups de vent. Les associations ne font pas exception. Gouvernance, finances, organisation, outils : si les bases ne sont pas suffisamment stables, le moindre imprévu peut fragiliser tout l’ensemble. C’est pour cela que j’ai conçu un quiz rapide et ludique : en trois minutes, vous évaluez la robustesse de votre association et identifiez une ou deux actions concrètes pour gagner du temps dès ce mois-ci. Sommaire 1. Pourquoi tester la solidité de votre association ? Dans beaucoup d’associations, on ajoute des outils, des procédures ou des projets… alors que les fondations ne sont pas encore sécurisées. Les conséquences ? perte de temps et doublons administratifs, difficultés financières récurrentes, démobilisation des bénévoles et turn-over, frustration pour l’équipe, qui a l’impression de toujours courir sans avancer. À l’inverse, quand les fondations sont claires et partagées, tout devient plus simple : on gagne du temps, on réduit les erreurs et on retrouve du souffle pour développer de nouveaux projets. On peut se projeter à 3 ou 5 ans avec sérénité. Le premier pas, c’est d’avoir une photographie claire de votre situation. 2. Présentation du quiz “les 3 petits cochons” Durée : 7 questions, à répondre en 1 à 3 minutes. Format : pratique et concret Résultat : en répondant à ces questions très courtes, vous découvrirez à quel profil ressemble votre association : 🟡 Profil « paille » – consolider les bases Comme une maison en paille, votre association peut vaciller au premier imprévu. Les bases sont fragiles : il est temps de sécuriser vos règles de gouvernance et vos processus administratifs. Premier pas concret : écrivez noir sur blanc une règle simple (par exemple, qui valide les dépenses). Dès demain, vous éviterez une discussion répétitive. 🟠 Profil « bois » – clarifier et donner du rythme Votre structure tient mais manque de souffle. L’essentiel est là mais vous avez besoin de clarifier les rôles et d’instaurer un rythme de pilotage régulier. Premier pas concret : fixez une courte rencontre mensuelle avec votre équipe. En 30 minutes, vous aurez plus de clarté qu’en dix mails croisés. 🔴 Profil « brique » — capitaliser et transmettre Votre maison tient debout face aux tempêtes. Il est temps de consolider vos réussites. Votre structure est solide : vous pouvez capitaliser sur vos réussites et essaimer vos bonnes pratiques. Premier pas concret : transformez une bonne pratique en schéma ou en mini-fiche visuelle. Vous facilitez la transmission aux nouveaux bénévoles et gagnez en cohérence d’équipe. 3. Ce que vous gagnerez à faire ce test Prise de conscience rapide : en trois minutes, vous identifiez vos forces et vos fragilités Un regard neuf sur votre fonctionnement, sans y passer des heures Une action immédiate adaptée à votre situation, avec un bénéfice visible dès cette semaine Recommandations personnalisées : à chaque profil correspond une feuille de route simple et réaliste Pour aller plus loin En parallèle, je mène une étude de marché. Votre association aimerait-elle apprendre à concevoir ce type de quiz en autonomie, pour animer vos équipes ou évaluer vos projets ? Si vous souhaitez donner votre avis, c’est ici : Je participe à l’étude de marché Dans le conte, c’est la maison de briques qui protège les trois frères. Dans la vie associative, ce sont vos fondations qui protègent vos projets et vos bénévoles. Trois minutes suffisent pour savoir où vous en êtes et choisir une première action utile. A vous de jouer ! Diffusion utile Si ce quiz vous a aidé, transmettez-le à des associations partenaires ou amies pour leur faire gagner du temps : https://isavouszed.fillout.com/t/67L9fEqPBzus Si vous avez besoin d’aide pour penser votre stratégie de communication, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Le bilan de rentrée : comment repartir sur de bonnes bases

Groupe de personnes travaillant autour d'une table sur des post-it et des documents. Image générée par IA

Entre dossiers de subvention à finaliser, assemblées générales à préparer et reprise des activités, la rentrée associative peut vite donner le vertige. Pourtant, c’est aussi le moment idéal pour se poser et faire le point afin d’éviter de courir toute l’année après le temps. Un bilan de rentrée bien mené n’est pas une corvée administrative : c’est un outil stratégique et collectif. Il permet d’identifier vos forces, de repérer vos marges de manœuvre et de redonner de la clarté à votre équipe. L’objectif : s’assurer que les bases sont solides pour bien aborder le reste de l’année. Sommaire 1. Organisation du bilan de rentrée Un bilan efficace ne se fait pas en solitaire. Rassemblez autour de la table : vos forces vives : bénévoles actives et actifs, les piliers de l’association, vos salarié·es, si vous en avez, et votre gouvernance : les membres du conseil d’administration qui apportent une vision transversale. Pour éviter les réunions à rallonge, segmentez le travail par thématiques ciblées (voir ci-dessous). Prévoyez 1h à 1h30 par sujet selon la taille de l’association. Chaque atelier doit aboutir à des « livrables » concrets : une synthèse des forces et axes d’amélioration, un plan d’action priorisé et si besoin une mise à jour des outils ou documents stratégiques. 2. Thématiques à aborder (ateliers séparés) Chaque thématique devient un atelier collaboratif, où l’on prend du recul ensemble. Voici quelques exemples : Thématique Objectif Exemples de questions / points à aborder Temps estimé Gouvernance Vérifier l’efficacité du pilotage et de la stratégie Fonctionnement des conseils, répartition des rôles, communication interne 1h Activités Identifier ce qui fonctionne et ce qui doit évoluer Impact des actions, satisfaction des bénéficiaires, priorités pour le trimestre 1h Finances Assurer la maîtrise budgétaire et la conformité Respect du budget, dépenses non prévues, abonnements inutilisés, vérification du nouveau plan comptable associatif 45 min Communication Évaluer la visibilité et l’engagement Newsletter, réseaux sociaux, site internet, événements, partenariats 45 min Outils & process Vérifier que les outils sont adaptés au fonctionnement CRM, gestion des bénévoles, stockage des documents, automatisations simples 45 min Ces temps courts évitent de transformer le bilan en “grand-messe” et facilitent la participation active de chacun•e. Mon conseil : même si la partie outils et process vous paraît accessoire, ne faites pas l’impasse ! En particulier, demandez-vous si vous êtes en conformité avec la RGPD (réglementation générale de protection des données). Cela peut être l’occasion de mettre à jour votre registre de traitement des données… 3. Méthode d’animation Un bon bilan repose sur une animation claire et participative. Pour éviter les digressions et les débordements, désignez d’entrée de jeu qui animera les débats, qui aura en charge de prendre les notes et qui sera « maître du temps » Voici quelques bonnes pratiques : Présenter les objectifs de chaque atelier pour éviter de se disperser. Distribuer une check-list prête à cocher afin de guider la discussion. Favoriser l’échange plutôt que la simple remontée d’informations : l’idée est de construire ensemble. Noter les décisions au fil de l’eau et prioriser dès la fin de l’atelier pour ne pas reporter sans cesse. Mon conseil : utilisez un outil de prises de notes automatique pour vous aider à faire la synthèse. Cela ne dispense pas de prendre des notes mais cela aide grandement à ne pas passer à côté de certains points. 4. Check-list récapitulative (exemple) Cette liste est un support de discussion et non une série de tâches obligatoires. Elle permet d’impliquer toute l’équipe et de ne rien oublier. Chaque point peut être complété avec vos propres remarques et priorités. Gouvernance : rôles et responsabilités clairs, CA informé et actif Activités : bilan qualitatif et quantitatif des actions, priorités définies Finances : dépenses récurrentes auditées, doublons identifiés, marges de manœuvre évaluées, conformité au nouveau plan comptable Communication : messages alignés avec les valeurs de l’association, supports et canaux efficaces Outils : pertinence des outils, simplification ou formation nécessaire 5. Livrables attendus À la fin du bilan, vous repartez avec : une synthèse des forces et axes d’amélioration, un plan d’action clair pour le trimestre ou le semestre, avec responsables et échéances et des documents stratégiques actualisés : procès-verbaux, plan budgétaire, calendrier d’activités, etc.. Ces livrables deviennent votre plan d’action pour les mois à venir et facilitent aussi vos relations avec vos partenaires (financeurs, partenaires opérationnels, bénévoles, etc.). En résumé Faire le bilan de rentrée, ce n’est pas perdre du temps, c’est l’utiliser judicieusement pour mieux en gagner. C’est donner à vos bénévoles et salarié•es l’occasion de s’exprimer. De consolider vos objectifs et clarifier vos priorités. En un mot : poser les fondations pour une année associative sereine et efficace. L’intérêt est d’avoir un plan d’action actionnable avec des tâches à réaliser, des échéances et des personnes responsables pour piloter en mode projet. 🎁 Bonus Téléchargez la check list du bilan de rentrée et le modèle de fiche de plan d’action pour vos ateliers. FAQ Doit-on formaliser ce bilan ? Oui, même en 1 page par atelier thématique. Cela permet de suivre vos décisions et de garder une trace. Que faire des projets qui n’avancent pas ? Vous demander en premier lieu quelle en est la raison. Problème de pilotage ? Manque de temps ? Manque de moyens ? Puis à vous de voir : soit vous relancez avec un plan clair, soit vous arrêtez pour ne plus disperser vos forces. Et si nous manquons de temps ? Pas toujours simple de tout caser à la rentrée. Choisissez un seul domaine prioritaire et fixez un calendrier réaliste pour les autres… sans les repousser de semaine en semaine. Si vous avez besoin d’aide pour penser votre organisation, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Faites le point sur votre gouvernance associative en 10 questions

Réunion de travail avec une équipe féminine

Sommaire Introduction Évaluez votre gouvernance en 10 questions Comprendre vos résultats Jouez collectif : faites le test en équipe Renforcer votre gouvernance Exemples concrets de transformation Ressources et outils pratiques FAQ Conclusion et prochaines étapes Pour beaucoup d’associations, le terme même de gouvernance n’entre pas dans leur vocabulaire. Sans juger de la pertinence de leur positionnement sur ce sujet, il me semble plus simple de parler de gouvernance pour désigner à la fois les organes dirigeants – bureau et conseil d’administration – et la manière interne de fonctionner – structuration et organisation. La gouvernance, c’est la manière dont une association est dirigée et organisée pour prendre des décisions, répartir les responsabilités et assurer le bon fonctionnement collectif.Elle regroupe les règles, les rôles et les pratiques qui permettent à l’association de rester fidèle à son projet tout en avançant efficacement. Une fois ce cadre posé, on voit bien que la gouvernance n’est pas un sujet hors sol ou accessoire. Il y va de la stabilité, de la crédibilité et l’engagement au sein de votre association. Il n’est hélas pas rare de voir des projets mis à mal par un fonctionnement interne bancal faute d’une gouvernance pensée et structurée.  Dans cet article, je vous propose : un test rapide en 10 questions, des conseils concrets adaptés à vos résultats, des exemples vécus, et des ressources pratiques pour renforcer la solidité de votre gouvernance. 2. Évaluez votre gouvernance en 10 questions Prenez quelques minutes pour faire le point de manière objective. Ce test est un point de départ, pas un jugement. 👉 Je télécharge le test en format PDF Comment noter ? Oui : 3 points Partiellement : 2 points Non : 1 point Nos statuts sont clairs et respectés Les finances sont suivies avec transparence et accessibles aux membres du conseil d’administration Les décisions sont prises de manière collective et fluide Les rôles et responsabilités des administratrices et administrateurs sont bien définis Le conseil d’administration se renouvelle régulièrement Les bénévoles et adhérent•es sont engagé•es et impliqué•es La communication interne est fluide et efficace Nos réunions sont productives et suivies d’actions concrètes Nous avons une vision claire et une stratégie à moyen et long terme Nous avons déjà réalisé un audit interne ou externe de notre gouvernance NOUVEAU ! Pas de papier ? Pas de crayon ? Pas de souci ! Faites le test directement en ligne.  3. Comprendre vos résultats Additionnez votre score total : 25 à 30 pointsVotre gouvernance est solide. Continuez à cultiver cette dynamique positive. 15 à 24 pointsCertains aspects méritent une attention particulière. Prenez le temps d’identifier vos priorités. 10 à 14 pointsPlusieurs signaux d’alerte. Il est important d’agir rapidement pour prévenir des blocages plus profonds. Moins de 10 pointsVotre gouvernance est en difficulté. Un accompagnement structuré devient prioritaire. 4. Jouez collectif : faites le test en équipe Bon à savoirCe test est encore plus instructif si vous le proposez individuellement à tous les membres de votre bureau ou de votre conseil d’administration. Comparez les scores.Si vous constatez un écart de plus de 10 points entre le résultat le plus élevé et le plus bas, cela indique un décalage de perception sur le fonctionnement de l’association. Ces écarts ne sont pas anodins. Ils traduisent souvent : un manque de clarté sur les rôles, une communication incomplète, ou des tensions implicites. Mon conseilAvant de vouloir “corriger” immédiatement tel ou tel aspect, prenez un temps d’échange collectif. Ce diagnostic partagé peut servir de base à une discussion apaisée sur ce que chacune et chacun attend de la gouvernance. 5. Renforcer votre gouvernance Que vous soyez en phase de consolidation ou face à des difficultés majeures, voici des pistes concrètes pour agir. 5.1 Clarifier la gouvernance Revisitez les statuts et règlement intérieur pour les adapter à vos réalités actuelles Définissez précisément les rôles des administratrices et administrateurs, des membres du bureau et des commissions ou pôles de pilotage (le cas échéant) Documentez les processus essentiels : prise de décision, suivi budgétaire, gestion des conflits… Bon à savoirUne gouvernance mal définie entretient la méfiance et finit par épuiser celles et ceux qui portent l’association. 5.2 Renforcer la transparence financière Mettez en place un suivi budgétaire partagé et compréhensible Organisez des points financiers réguliers accessibles à toutes les administratrices et tous les administrateurs Formez les membres du bureau aux notions financières de base 5.3 Favoriser la participation Préparez la relève par une passation progressive des responsabilités  Créez des commissions thématiques pour optimiser les compétences Instaurez des processus de décision inclusifs 5.4 Améliorer la communication interne Structurez vos réunions : un ordre du jour clair et partagé en amont, des comptes-rendus systématiques Mettez en place un outil collaboratif adapté comme Notion pour le pilotage de projet ou Slack pour la messagerie instantanée Encouragez une culture du compte-rendu synthétique et de l’écoute mutuelle Mon conseilCommencez par définir un seul canal prioritaire – par exemple un espace centralisé pour vos documents – avant de multiplier les outils. 5.5 Accompagner les dirigeant•es Proposez des formations collectives  Organisez un audit externe pour identifier les points de blocage Au sein de collectifs ou de fédérations, échangez avec d’autres associations confrontées aux mêmes enjeux 6. Exemples concrets de transformation L’association SEP’Avenir : préparer l’avenirEn 2023, l’association SEP’Avenir a fait appel à mes services pour auditer son fonctionnement. L’association étant en pleine expansion et porteuse de nombreux projets d’envergure, elle avait besoin de structuration pour passer à l’étape supérieure et assurer la pérennité du projet associatif. Mes recommandations ont porté sur  Une modélisation du fonctionnement associatif – process, organigramme, charte, manuel de procédures… – pour sécuriser l’administratif et pouvoir éventuellement l’externaliser ou le professionnaliser en interne La mise en place d’une politique de bénévolat et la montée en compétences des bénévoles en charge des fonctions essentielles Ces recommandations ont permis à la présidente-fondatrice de passer la main à une nouvelle équipe lors de l’assemblée générale suivante. Le Parlement des Écrivaines Francophones : clarification structurelleCréée comme un collectif regroupant des autrices écrivant en français, l’association n’a pas su amorcer son virage structurel lorsqu’elle est devenue organisation sans but lucratif. … Lire la suite

Fixer des objectifs associatifs : faut-il choisir SMART ou CLEAR ?

Une cible en osier avec trois flèches plantées dans la cible

Sans objectifs clairs, une association risque de naviguer à vue, multipliant les efforts sans direction précise. Sans objectifs définis, le risque majeur est une démobilisation des équipes et une inefficacité des actions. Les signaux à identifier sont : l’impression de tourner en rond ou de ne pas avancer la frustration des équipes et la perte de motivation, voire le désengagement la difficulté à fixer des objectifs précis et à les atteindre le sentiment de travailler avec des bouts de ficelle ou de vider l’océan à la petite cuiller… Pour tenter d’y remédier, deux méthodes structurantes peuvent être adoptées : SMART et CLEAR. Chacune offre une approche spécifique pour définir des objectifs pertinents et mobilisateurs, adaptées aux réalités du secteur associatif. La méthode SMART : un cadre structurant pour des objectifs précis Introduite en 1981 par George T. Doran, la méthode SMART propose de formuler des objectifs selon cinq critères : Spécifique : l’objectif doit être clairement défini et compréhensible par tous. Mesurable : il doit être quantifiable pour permettre le suivi des progrès. Atteignable : l’objectif doit être réaliste au regard des ressources disponibles. Réaliste : il doit être pertinent et aligné avec la mission de l’association. Temporellement défini : une échéance précise doit être fixée pour sa réalisation. Exemple d’application dans une association : Au lieu de se fixer l’objectif vague « Augmenter la sensibilisation à notre cause », une association pourrait définir : « Organiser trois tables rondes d’ici la fin de l’année pour augmenter de 20 % le nombre de nos adhérent•es. » Cet objectif est spécifique (organisation de tables rondes), mesurable (trois événements, augmentation de 20 % des adhérent•es), atteignable et réaliste (en fonction des capacités de l’association), et temporellement défini (d’ici la fin de l’année). La méthode CLEAR : une approche collaborative et flexible Plus récente, la méthode CLEAR est particulièrement adaptée aux environnements collaboratifs et aux structures associatives. Elle repose sur cinq principes : Collaboratif : les objectifs sont définis en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, favorisant l’adhésion collective. Limité : les objectifs sont circonscrits en termes de portée et de durée, évitant la dispersion des efforts. Émotionnel : ils suscitent l’engagement en étant porteurs de sens et en résonnant avec les valeurs des membres. Appréciable : les objectifs peuvent être décomposés en étapes intermédiaires, facilitant leur réalisation progressive. Réajustable : ils sont flexibles et peuvent être adaptés en fonction des retours et de l’évolution du contexte. Exemple d’application dans une association : Une association souhaitant renforcer les liens intergénérationnels pourrait définir l’objectif suivant : « En collaboration avec les membres seniors et juniors, organiser un projet artistique commun sur trois mois, visant à créer une exposition reflétant les expériences des deux générations avec des points d’évaluation mensuels pour ajuster le projet selon les retours des participant•es. » Cet objectif est collaboratif (implication des membres de différentes générations), limité (projet artistique sur trois mois), émotionnel (valorisation des expériences intergénérationnelles), appréciable (étapes mensuelles d’évaluation), et réajustable (ajustements basés sur les retours). Intégration des méthodes dans une stratégie globale Il est essentiel de considérer ces méthodes non pas comme des solutions isolées mais comme des outils intégrés dans une démarche stratégique plus large. L’adoption de SMART ou de CLEAR doit s’accompagner d’une réflexion sur la vision à long terme de l’association, la mobilisation des ressources et la mise en place de mécanismes d’évaluation continue. Ressources complémentaires Pour approfondir la compréhension et l’application de ces méthodes, voici quelques ressources utiles : Méthode SMART : Article détaillé sur la définition et l’application des objectifs SMART Méthode CLEAR : Présentation de la méthode CLEAR et de ses avantages Vidéo explicative sur la méthode CLEAR Passez à l’action : atelier de définition des objectifs associatifs Pour accompagner votre association dans la définition et la mise en œuvre d’objectifs stratégiques efficaces, je propose un atelier dédié. Cet atelier interactif permettra à votre équipe de : Comprendre les méthodes SMART et CLEAR Appliquer ces méthodes à vos projets spécifiques Élaborer un plan d’action concret et mesurable Mettre en place des indicateurs de suivi pertinents Ensemble, donnons à votre association les moyens de transformer ses ambitions en réalisations tangibles. Pour en savoir plus et organiser cet atelier, contactez-moi dès aujourd’hui. Comparatif des méthodes SMART et CLEAR Critères SMART CLEAR Objectif principal Structurer des objectifs précis et mesurables Favoriser l’engagement collectif autour d’objectifs partagés Signification de l’acronyme Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel Collaboratif, Limité, Émotionnel, Appuyé, Révisable Focus Résultat, efficacité, performance Cohésion, motivation, ajustement Utilisation privilégiée Définir un objectif opérationnel ou un plan d’action Co-construire des objectifs dans une dynamique d’équipe ou de mobilisation bénévole Adapté pour… Projets, budgets, tâches à échéance fixe Réunions de cadrage, gestion participative, gouvernance partagée Forces Clarté, simplicité, pilotage facilité Implication des parties prenantes, agilité, alignement avec les valeurs associatives Limites Peu adapté aux contextes mouvants ou très humains Moins précis pour les indicateurs de suivi si mal cadré Exemple associatif « Augmenter le nombre d’adhérent•es de 20 % d’ici décembre 2025 » « Mettre en place une démarche d’accueil bénévole motivante, co-construite avec les membres » Foire aux questions Est-ce qu’il faut choisir entre SMART et CLEAR ? Non. Ces deux méthodes sont complémentaires. SMART est particulièrement utile pour définir des objectifs précis à court ou moyen terme. CLEAR est plus adaptée quand on cherche à embarquer une équipe, aligner les valeurs et favoriser l’autonomie. Vous pouvez combiner les deux selon vos besoins. Ces méthodes sont-elles adaptées aux petites associations ? Oui, même les très petites structures peuvent bénéficier de ces cadres. L’essentiel est d’adapter la formulation des objectifs à la réalité de vos moyens humains et financiers, sans rigidité. Est-ce que ces méthodes sont réservées aux projets ? Pas uniquement. Vous pouvez aussi les utiliser pour piloter une stratégie annuelle, cadrer une mission bénévole, améliorer la communication interne ou encore structurer un plan de développement. Que faire si nos objectifs changent en cours de route ? C’est normal ! L’important est de faire des points réguliers pour ajuster vos objectifs. Un bon pilotage repose sur une planification souple mais structurée. Les méthodes comme SMART et … Lire la suite

Renforcer les compétences de son équipe, un levier clé

Deux personnes se tapent dans la main en signe de réussite.

Dans le secteur associatif, le développement passe souvent par la recherche de financements ou la mobilisation de nouveaux bénévoles. Pourtant, un levier fondamental reste sous-exploité : le renforcement des compétences des équipes en place. Que l’on soit bénévole, salarié·e ou membre du bureau, renforcer ses compétences est un formidable levier pour améliorer le fonctionnement interne tout en préservant la qualité de vie au travail. Pourquoi investir dans les compétences, même (et surtout) avec peu de moyens ? Parce que ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de stratégie. Cela permet de : Sécuriser les missions courantes et réduire les risques opérationnels Gagner en autonomie et en efficacité dans un contexte de ressources limitées Consolider la dynamique interne et fidéliser les bénévoles et/ou salarié•es Préparer la croissance future : nouveaux projets, structuration, professionnalisation Une association qui se développe, c’est d’abord une équipe qui apprend, qui partage, qui monte en puissance ensemble. Et ça peut commencer simplement : une astuce transmise en réunion, un tuto partagé dans la newsletter interne, une mini-formation maison animée par un·e membre plus expérimenté·e… Autrement dit, apprendre ne veut pas forcément dire partir 3 jours en formation. Cela peut être progressif, informel, adapté aux réalités de chacun·e. Quelles compétences renforcer ? Techniques, relationnelles… les deux ! La tentation est forte de se concentrer sur les compétences “utiles” tout de suite : savoir tenir une comptabilité, gérer une campagne de dons, créer une page web. C’est essentiel. Mais ce n’est pas suffisant. Les compétences relationnelles (ou “soft skills”) sont souvent celles qui permettent à une équipe de tenir sur la durée : savoir organiser son travail, donner du feedback, écouter, gérer un conflit, s’exprimer clairement, accueillir une nouvelle personne bénévole… Une association peut avoir les meilleurs outils du monde… Si les membres ne savent pas collaborer efficacement ou poser des limites, ça ne fonctionnera pas. Comment définir ce dont votre association a besoin ? Le développement des compétences des équipes doit répondre à votre réalité associative. La tentation est grande de recruter de nouvelles personnes bénévoles pour répondre à un besoin urgent et identifié. Cependant, cette méthode n’est peut-être pas la plus adaptée pour votre association. En clair, posez-vous les bonnes questions et appuyez-vous sur l’existant. Quelles sont les compétences de vos bénévoles qui pourraient répondre aujourd’hui à vos besoins ? En toute logique, vous avez un tableau ou une base de données qualifiées avec des mots clés qui vous permettent de repérer les compétences. Sinon, le plus simple reste encore de demander à vos bénévoles… Identifiez vos besoins en lien avec les projets que vous allez mettre en place ou développer d’ici 3 à 5 ans Quelle est la priorité selon l’impact (ce que cela va apporter à l’association et à ses bénéficiaires), l’urgence (quand cela doit-il être fait) et la faisabilité (est-ce bien réalisable) ?  Comment savoir ce dont votre équipe a besoin ? L’animation de la vie associative et l’encadrement des bénévoles servent à cela : entendre les besoins exprimés, solliciter les avis, accompagner dans la montée en compétences. Commencez par observer et interroger : Qu’est-ce qui bloque au quotidien ? Où y a-t-il perte de temps, de motivation, de fluidité ? Quelles tâches sont mal comprises ou mal réalisées ? Qu’est-ce que les gens aimeraient apprendre mais n’osent pas demander ? Demandez-vous ce qui relève de la formation et ce qui relève d’une inadaptation des outils aux tâches demandées.  Proposez à chaque membre de l’équipe de compléter une fiche de compétences en auto-évaluation pour faire le point, au moins une fois par an. Encore une fois, inutile de monter une usine à gaz : des questions simples avec des cases à cocher pour passer en revue : les compétences techniques : savoir-faire avec trois degrés « je maîtrise », « j’ai besoin de progresser » et « j’aimerais être formé•e » les compétences relationnelles : savoir-être ou soft skills avec une alternative « je me sens à l’aise » et « j’aimerais progresser » les envies d’évolution : « Qu’aimeriez-vous apprendre ou faire de nouveau dans l’association ? » le temps et le format : « Quelles sont vos disponibilités pour vous former ? Quel format est le plus adapté pour vous ? La question du format est importante pour pouvoir tenir compte à la fois des préférences d’apprentissage et des contraintes comme celle du temps disponible pour se former. Cela vous permettra d’envisager des Formations externes proposées par des organismes de formation ou d’autres associations Ateliers en interne animés par les membres plus expérimenté•es Mentorats, tutorats ou binômes Formations asynchrones avec des vidéos pédagogiques (MOOC) Webinaires gratuits ou podcasts Et la qualité de vie dans tout ça ? Elle est au cœur du sujet. Trop d’associations sont fragilisées par : un burn out militant : tout le monde fait tout, tout le temps, sans cadre ni reconnaissance un bore out : sentiment de tourner en rond, de ne pas être utile, d’être cantonné·e à des tâches mécaniques Renforcer les compétences permet d’ouvrir de nouvelles perspectives, de faire évoluer les rôles, de valoriser les apports de chacun·e. Et donc de prévenir ces risques bien réels. Exemples d’actions simples : Répartir les tâches en fonction des appétences et des compétences Proposer un “duo d’apprentissage” : un·e bénévole expérimenté·e avec un·e nouvel·le arrivant·e Créer un “temps ressources” mensuel : partage d’outils, retour d’expérience, découverte d’une méthode Des compétences transversales, utiles ailleurs Autre avantage et non des moindres : les compétences acquises en milieu associatif sont transférables dans d’autres contextes, notamment professionnels. Exemples concrets : Organiser une AG = maîtriser les règles de gouvernance + animer une réunion stratégique Gérer une campagne de financement participatif = planification, communication, budget Accueillir et fidéliser des bénévoles = savoir mobiliser, coordonner, déléguer Autrement dit, se former dans une association, c’est acquérir de nouvelles compétences transposables.  On reste bien dans la vision gagnant-gagnant de la vie bénévole.  Si vous avez besoin d’aide pour penser l’animation de la vie bénévole, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous … Lire la suite

Évaluation continue : un levier pour renforcer l’impact des associations

Un doigt au centre d'une cible avec le mot évaluation

L’évaluation continue est une démarche stratégique essentielle pour toute association soucieuse de maximiser son impact. Elle permet d’aller au-delà des résultats immédiats pour s’inscrire dans une dynamique d’amélioration sur la durée. En mesurant régulièrement ses actions, une association peut identifier ses forces et ses faiblesses, adapter ses projets aux besoins réels de ses bénéficiaires et démontrer la pertinence de son action auprès des financeurs, partenaires et membres. C’est une manière de consolider la crédibilité de l’association tout en valorisant l’implication des équipes et des bénévoles. Pourquoi adopter l’évaluation continue ? En intégrant l’évaluation continue à sa stratégie, l’association se donne les moyens d’atteindre plusieurs objectifs clés : Accroître l’efficacité des actions en identifiant rapidement ce qui fonctionne et ce qui nécessite des ajustements. Justifier les demandes de financement  en prouvant l’impact réel des projets grâce à des indicateurs mesurables. Fédérer les parties prenantes en impliquant les bénévoles, salarié•es et bénéficiaires dans un processus collaboratif qui renforce leur engagement. Adopter cette démarche n’est pas seulement une contrainte administrative mais bien un investissement pour pérenniser les missions associatives et construire un modèle opérationnel performant et adaptable dans le temps. Les étapes clés d’une démarche d’évaluation efficace Mettre en place une évaluation continue au sein d’une association requiert une méthodologie structurée et adaptée aux réalités de son fonctionnement. Voici les étapes essentielles pour garantir la pertinence et l’efficacité de cette démarche : 1. Redéfinir l’horizon collectif Avant de commencer, il est crucial de rappeler les objectifs fondamentaux de l’association : sa mission, sa vision et ses valeurs. La mission est la raison d’être de toute organisation. Elle répond aux questions « Pourquoi existons-nous ? », « Quels sont nos grands objectifs dans le futur ? » La mission se décline majoritairement sous forme de verbes : « promouvoir », « aider », « accompagner », « développer », « organiser »… La vision a pour but de donner un sens au futur, d’inspirer de l’émotion et de fournir des repères pour l’action. Les valeurs sont les principes éthiques portés par l’association. Ces valeurs s’expriment sous forme de mots clé : solidarité, égalité des chances, vivre ensemble … Ces objectifs sont déjà définis dans les statuts et explicités dans la charte éthique de l’association, le cas échéant.  Ces éléments sont le socle à partir duquel les actions seront évaluées. Ce travail collectif peut inclure des ateliers participatifs impliquant les membres, les bénévoles et les bénéficiaires. 2. Décliner les objectifs stratégiques Une fois l’horizon collectif clarifié, il est nécessaire de le traduire en objectifs concrets et mesurables. Ces objectifs doivent répondre à des questions précises : Que souhaitons-nous atteindre ? Dans quel délai ? Quels sont les indicateurs de succès ? Par exemple, une association culturelle peut viser une augmentation de 20 % de ses adhérent•es ou la mise en place de trois nouveaux partenariats en un an. 3. Identifier les indicateurs clés de performance (KPI) Les indicateurs doivent être simples, pertinents et adaptés à l’activité de l’association. Par exemple, pour une association d’insertion, cela pourrait inclure le taux de retour à l’emploi des bénéficiaires ou la satisfaction des participants à un programme. 4. Collecter et analyser les données La collecte de données est une étape cruciale. Il s’agit d’utiliser des outils adaptés (enquêtes, rapports d’activités, observations terrain) pour recueillir des informations fiables. Une analyse régulière permettra de détecter les écarts entre les objectifs fixés et les résultats obtenus. 5. Impliquer toutes les parties prenantes Pour que l’évaluation ait du sens, il est important d’impliquer les membres de l’association à chaque étape : de la définition des objectifs à l’interprétation des résultats. Cela favorise une meilleure appropriation des conclusions et stimule la motivation collective. 6. Utiliser les résultats pour ajuster les actions L’évaluation doit déboucher sur des décisions concrètes. Qu’il s’agisse d’abandonner une action peu performante, de renforcer une initiative prometteuse ou de revoir les méthodes de travail, les enseignements tirés doivent nourrir une amélioration continue. Cette méthodologie, bien appliquée, permet de renforcer l’impact de l’association tout en lui donnant une véritable capacité d’adaptation face aux évolutions de son environnement. Lever les freins et pérenniser la démarche Mettre en place une démarche d’évaluation continue dans une association peut se heurter à des obstacles variés mais il est essentiel de les surmonter pour garantir la durabilité du processus. Voici comment identifier ces freins et adopter des solutions adaptées pour pérenniser la démarche. 1. Identifier et comprendre les freins internes Les freins internes sont souvent liés à un manque de ressources (temps, compétences, outils) ou à une résistance au changement. Ou bien encore à une incompréhension de l’utilité de la démarche. D’où la nécessaire étape de la présentation pédagogique : ce que cela va apporter à l’association et ce que cela va apporter à chaque personne impliquée dans le processus. Par exemple, les bénévoles ou salarié•es peuvent percevoir l’évaluation comme une charge supplémentaire ou craindre d’être jugée•es sur leurs résultats. Il est donc indispensable d’instaurer un climat de confiance et d’expliquer que l’évaluation vise l’amélioration collective et non la sanction individuelle. 2. Intégrer l’évaluation dans le quotidien de l’association Pour éviter que l’évaluation ne soit perçue comme une tâche ponctuelle et contraignante, elle doit s’inscrire dans les pratiques courantes de l’association. Ele doit faire partie de son fonctionnement ordinaire. Cela passe par la formation des membres aux outils et méthodes d’évaluation. Cela passe également par l’automatisation de certaines tâches, comme la collecte et l’analyse des données, grâce à des outils digitaux simples et accessibles. 3. Communiquer sur les bénéfices de la démarche Il est indispensable de montrer l’intérêt concret de l’évaluation. Cela peut se faire en valorisant les résultats obtenus auprès des membres et partenaires : amélioration des actions, renforcement de la crédibilité vis-à-vis des financeurs et en soulignant son impact positif sur la mission de l’association. Une transparence accrue renforce l’adhésion des parties prenantes. 4. Mobiliser des ressources adaptées Même avec peu de moyens, des solutions existent pour soutenir la démarche. Les associations peuvent recourir à des bénévoles spécialisés, à des formations gratuites ou subventionnées, et à des partenariats avec des experts (consultants, universités). De plus, … Lire la suite

Rédiger le rapport annuel d’activité

Rapport d'activité - image d'illustration avec des graphiques

Votre assemblée générale annuelle arrive. Parmi les éléments que vous allez présenter à l’ensemble des membres réunis pour l’occasion, deux formes de rapports se distinguent. D’une part le rapport financier qui va présenter les résultats comptables. D’autre part le rapport d’activité ou rapport moral qui va passer en revue l’ensemble des activités menées au cours de l’exercice et ouvrir les perspectives d’avenir. Même s’il n’est pas légalement obligatoire, il est souvent prévu aux statuts, ce qui rend sa présentation indispensable. Dans ce cas, il est soumis à l’approbation des membres lors de l’assemblée générale annuelle ordinaire.  Même si votre association n’a pas prévu statutairement de fournir un tel rapport, je vous recommande cependant de vous plier à l’exercice. Cela permet de faire le bilan des actions menées, de présenter les résultats obtenus (ou pas) et d’envisager les développements à venir sur les prochains exercices. Pourquoi rédiger un rapport annuel d’activité ? Le rapport annuel d’activité est bien plus qu’une simple formalité. Il s’agit d’un outil de communication interne et externe qui permet de : Informer les membres des actions et des progrès de l’association Rendre des comptes en transparence auprès des membres et des partenaires opérationnels et financiers Présenter les projets futurs et les orientations stratégiques Mettre en avant les réussites et les impacts positifs des actions menées Étapes clés pour rédiger le rapport annuel d’activité 1. Préparation Un rapport annuel se construit tout au long de l’année. Un mois avant la tenue de l’AG, il est bien trop tard pour penser à collecter les informations et indicateurs.  Aussi, à chaque événement important – journée portes ouvertes, conférence, participation à un forum – prévoyez un dossier numérique contenant :  quelques photos un compte-rendu rédigé avec le contexte (lieu, jour, nature de l’événement) et un narratif sur les objectifs et les résultats de l’événement les indicateurs clés : le nombre de personnes inscrites, le nombre de personnes présentes… Avant de passer à la rédaction, vérifiez que vous avez bien regroupé tous les documents, rapports et données pertinents de l’année écoulée dans ce dossier numérique vous avez bien défini les points essentiels sur lesquels vous souhaitez communiquer dans ce rapport vous avez bien choisi un modèle pour structurer votre rapport. Des modèles gratuits sont disponibles en ligne pour vous aider pas à pas. 2. Structure du rapport Un rapport annuel d’activité bien structuré doit inclure les sections suivantes : a) Édito de la présidente ou du président Un message d’introduction qui rappelle la mission et les valeurs de l’assocition et présente les grandes lignes de l’année écoulée et les perspectives futures. b) Bilan des activités  Un tour d’horizon des actions menées durant l’année, avec les réussites et les échecs. Utilisez des chiffres, des graphiques et des tableaux lorsqu’ils sont pertinents mais n’oubliez pas les témoignages humains pour illustrer vos propos. Actions de terrain c’est-à-dire les initiatives concrètes menées directement sur le territoire et à destination de vos bénéficiaires Actions de plaidoyer c’est-à-dire les démarches réalisées pour défendre les causes de l’association Bénéficiaires : leur nombre, leur profil, leurs attentes, leurs témoignages Bénévoles : le rôle et l’implication des bénévoles en termes d’engagements et d’impact Equipe salariée : si votre association est employeuse, indiquez les missions menées par les personnes employées y compris les stagiaires et les volontaires en service civique Actions de communication : les publications, les campagnes, les canaux de communication  c) Projets futurs  Présentez les projets à venir et les objectifs pour l’année suivante. d) Ecosystème associatif Mentionnez les partenariats, les collaborations et les soutiens obtenus au cours de l’année. Indiquez les relations de longue durée ainsi que les nouveaux partenariats mis en place dans l’année.  e) Remerciements N’oubliez pas de remercier les bénévoles, les adhérentes et adhérents et les partenaires opérationnels pour leurs contributions.  Une rubrique des remerciements doit être réservée pour les partenaires financiers. Il est de bon ton d’indiquer nommément les collectivités territoriales, les entreprises et fondations qui ont permis à l’association de réaliser ses misssions. Si une campagne de crowdfunding ou d’appel à dons a été réalisée en cours d’année, le rapport d’activité mentionnera le nombre de personnes donatrices et le pourcentage des fonds levés par rapport à l’objectif initial. Les données chiffrées seront réservées au rapport financier qui fera état des montants perçus et de leur affectation. f) Infographie des indicateurs clés Présentez visuellement les principaux indicateurs de performance de l’association, tels que le nombre d’adhérent•es, de bénéficiaires, le public accueilli lors des événements et le nombre de publications sur les réseaux sociaux ou encore le nombre de personnes ayant visité le site de l’association… 3. Rédaction Ne confondez pas rapport d’activité et roman fleuve. Inutile de chercher l’exhaustivité au risque de perdre celles et ceux qui prendront connaissance de ce document. Restez concis et clair dans votre présentation et dans votre rédaction. Si vous utilisez des acronymes, explicitez-les. Evitez les termes trop techniques ou trop spécifiques.  Ne cherchez pas à minimiser les échecs. Ils font partie du quotidien associatif. Cherchez plutôt à expliquer pourquoi l’association n’est pas parvenue à atteindre ses objectifs. Mieux vaut une difficulté analysée qu’un échec mis sous le tapis. C’est une question de transparence et de confiance. Privilégiez une mise en page aérée et accessible avec une typographie lisible et des contrastes élevés. Utilisez des visuels pour faciliter la compréhension des chiffres. Incluez des photos en regard des témoignages que vous mettrez en avant. 4. Présentation et diffusion Le rapport sera présenté lors de l’assemblée générale annuelle qui sera éventuellement amenée à l’approuver lors d’un vote. Prévoyez un document support à diffuser sur écran pour compiler les informations les plus pertinentes. Je vous renvoie à l’article que j’ai consacré à la création d’un document de présentation pour votre AG.  Une fois le rapport approuvé en AG, partagez-le ! Faites-le parvenir aux adhérentes et adhérents qui n’ont pas pu assister à l’assemblée, publiez-le sur le site de l’association et envoyez-le à vos partenaires financiers. Comment recycler le rapport d’activité ? Elément de communication, le rapport annuel d’activité peut être décliné … Lire la suite

Mesurer l’impact de vos actions associatives

Une goutte d'eau qui tombe

Si chaque association est persuadée du bien-fondé de ses actions, il n’en est pas toujours de même pour les personnes extérieures, à commencer par les financeurs. Ceux-ci demandent d’estimer comment les activités et les actions associatives ont amélioré la vie des bénéficiaires. D’où la nécessité pour les associations de mesurer leur impact social. Cet article ne vise pas à être exhaustif sur la question de la mesure d’impact. Des cabinets se sont spécialisés pour accompagner les grandes associations dans l’édition de ces indicateurs. Des ressources en ligne sont également disponibles pour expliciter les tenants et aboutissants de la mesure d’impact. Ici, nous envisagerons la première étape dans la mise en place des indicateurs de base dans une petite association. Même si chaque association est unique, un socle commun s’impose, entre les indicateurs qualitatifs et les indicateurs quantitatifs. Puis nous aborderons comment utiliser ces indicateurs pour communiquer auprès de l’ensemble de l’écosystème associatif. 1. Comprendre l’impact des actions associatives L’impact dans le contexte associatif fait référence aux changements positifs générés par les actions d’une association sur ses bénéficiaires et la communauté. Mesurer cet impact permet de démontrer l’efficacité des actions, d’attirer des financements et d’améliorer les programmes. « L’impact social consiste en l’ensemble des conséquences (évolutions, inflexions, changements, ruptures) des activités d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) directes ou indirectes de son territoire et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général. Dans le secteur de l’ESS, il est issu de la capacité de l’organisation (ou groupes d’organisations) à anticiper les besoins pas ou mal satisfaits et à y répondre, via ses missions de prévention, réparation ou compensation. Il se traduit en termes de bien-être individuel, de comportements, de capabilités, de pratiques sectorielles, d’innovations sociales ou de décisions politiques » selon la définition donnée par le Conseil Supérieur de l’Économie Sociale et Solidaire (CSESS) en 2011. 2. Les principaux indicateurs à compiler Indicateurs quantitatifs : Nombre de bénéficiaires atteint•es Taux de participation aux activités Nombre d’événements organisés… Exemple : une association d’accueil de personnes primo-arrivantes mesurera le nombre de personnes ayant suivi ses cours d’alphabétisation et le taux de réussite aux tests internes. Indicateurs qualitatifs : Satisfaction des bénéficiaires Changements observés dans le comportement ou les conditions de vie des bénéficiaires et de leurs proches (bénéficiaires directs et indirects) Témoignages et retours d’expérience Exemple : une association d’aide aux personnes sans-abri recueillira des témoignages sur l’amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires après distribution de kits d’hygiène. Indicateurs financiers : Coût par bénéficiaire Retour sur investissement social (SROI) Exemple : une association gérant une épicerie solidaire en zone rurale pourra estimer le coût par panier distribué en tenant compte des coûts des produits et des coûts opérationnels. Les attentes de vos financeurs… et ce que votre association peut proposer La mesure d’impact vise à apprécier le changement apporté par les actions de l’association dans la vie de ses bénéficiaires. Il est donc question d’estimer les effets concrets comme résultat des actions. Or, la frontière est parfois floue entre ces indicateurs et les indicateurs de pilotage qui se concentrent sur le suivi opérationnel et la performance des activités de l’association.  Les financeurs qui investissent dans les projets portés par l’association s’attendent à des preuves tangibles du bien-fondé de leur engagement. Quand, dans un appel à projet, il est demandé à l’association quels indicateurs elle pourra fournir, attention à ne pas vouloir trop en faire. Mieux vaut proposer des indicateurs réalistes et pertinents, en phase avec les objectifs du projet et surtout adaptés à la réalité associative, qu’une liste interminable et hors sol par rapport au projet, aux personnes qui le pilotent et aux ressources disponibles.  Ainsi définissez vos critères d’évaluation pour qu’ils soient adaptés à votre écosystème associatif, prenant en considération toutes les personnes intéressées au projet et le territoire sur lequel il est mis en place. La question de la valorisation des heures de bénévolat Même si cet indicateur n’est pas toujours déployé dans les associations, il est devenu au fil du temps un levier important pour optimiser certaines demandes de financement. Ce qui sous-entend qu’il faut penser le recueil régulier des heures de bénévolat pratiquées dans l’association en amont, dès l’arrivée de la personne bénévole. Cette démarche s’inscrit dans la conception de la pratique bénévole et dans le pilotage de la vie associative. Libre à l’association de calculer la valeur des heures de bénévolat en choisissant un taux horaire de base (SMIC), un taux horaire moyen pour un poste salarié équivalent ou le coût d’une externalisation de la mission auprès d’un•e prestataire (mission qualifiée ou experte). L’objectif est de mettre en avant la contribution économique des bénévoles et de l’exprimer comme ressource de l’association, à la fois en ETP (équivalent temps plein) et en valorisation financière. 3. Méthodologie pour mesurer l’impact Étapes de la mesure : Définir les objectifs et les indicateurs clés Collecter les données de manière systématique (mise en place de process) Analyser les données pour identifier les tendances et les résultats Outils et ressources : Utilisation de questionnaires, entretiens et observations Logiciels de gestion de données et tableaux de bord Ressources externes : Guide d’auto-évaluation de l’utilité sociale par l’Avise, Le guide méthodologique « Évaluer son impact social » de l’Avise et Comment évaluer son impact social. 4. Bonnes pratiques pour une évaluation réussie Pour que l’évaluation soit complète et représentative, la mobilisation et la participation de toutes les parties prenantes est essentielle. Cela signifie qu’il faut penser non seulement à l’implication des bénéficiaires mais également à celle des bénévoles, des salarié•es, des stagiaires, des volontaires en service civique… Ne pas oublier d’inclure dans le périmètre de l’évaluation les autres partenaires dans le cas de projets en co-construction, que ce soit des associations, des entreprises, des prestataires ou des structures publiques. Même si votre association estime que les indicateurs recueillis ne sont pas conformes à ses attentes, mieux vaut les communiquer à toutes les parties prenantes que de les garder pour soi. Partager les résultats et communiquer sur ceux-ci montre que l’association … Lire la suite

Pourquoi l’audit organisationnel est utile pour votre association : avantages et bénéfices

Un paysage urbain nocture avec des icônes de verrou en surimpression

La majorité des associations loi 1901 que je connais fonctionnent avec des ressources humaines et financières (très) limitées. Sans l’engagement de leurs bénévoles, ces associations n’existent plus. Et si un financeur central vient à faire défaut, l’association risque de mettre la clef sous la porte, ne pouvant perdurer uniquement avec les cotisations de ses membres. En fait, une association qui ne se développe pas, qui ne met pas en place de nouvelles activités ou qui n’étend pas ses actions existantes, est en péril. Les freins constatés à ce développement sont des problèmes organisationnels, un manque de vision à moyen et long terme ou une gouvernance inadaptée.  La difficulté première consiste donc à identifier clairement ces freins. L’audit associatif prend alors tout son sens. A la différence d’audit comptable qui va se concentrer sur les finances, il propose une analyse approfondie du fonctionnement global de l’association. Son objectif est clair : identifier les forces et les faiblesses de la structure pour optimiser son organisation et sécuriser son avenir. 1. L’audit associatif : un état des lieux nécessaire Un manque de structuration initiale aux conséquences durables Les associations naissent autour d’un projet porté par une équipe motivée pour répondre à un besoin identifié sur un territoire.  Je dis très souvent sous forme de boutade que les associations pensent naïvement que l’intendance suivra. Sauf qu’à ne pas prévoir d’intendance, il n’y aucune chance qu’elle suive ! Donc, faute d’organisation dès le départ, des problèmes structurels apparaissent avec le temps : Une gouvernance informelle où tout repose sur un nombre restreint de personnes, entraînant une surcharge de travail et une dépendance risquée Une absence de processus définis qui conduit à des difficultés d’organisation et une perte d’efficacité Une instabilité financière due à un manque de stratégie à moyen et long terme Un turn-over bénévole élevé faute de gestion des ressources humaines et de valorisation des engagements Des outils numériques inadaptés qui font perdre plus de temps qu’en gagner Ces difficultés ne sont pas toujours visibles au quotidien. C’est souvent lorsqu’une crise survient que l’association prend conscience des limites de son organisation. Une analyse globale pour sortir du mode réactif Les associations réagissent souvent aux problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent, sans prendre le temps du recul. C’est la célèbre image de la charette aux roues carrés : des individus s’obstinent à pousser une charette aux roues carrés, n’ayant pas le temps de s’arrêter pour troquer les roues carrées par des roues rondes. Et quand on demande pourquoi, la réponse oscille entre « on n’a pas le temps de s’arrêter » et « on a toujours fait comme ça ». Un audit permet de : Faire un diagnostic complet du fonctionnement actuel Identifier les déséquilibres et points de tension Entendre les attentes des parties prenantes investies dans l’association Poser les bases d’une stratégie de développement à 3 et 5 ans L’objectif est de passer d’une gestion au jour le jour à une vision plus structurée et prévoyante.  Une analyse fine pour accompagner une évolution A côté de l’audit initial pour comprendre les trous dans la raquette, l’audit est également utile lorsqu’une association envisage une transformation majeure comme le passage d’un modèle tout bénévole à la première embauche d’une personne salariée ou comme l’essaimage sur un autre territoire. Il est aussi indispensable dans le cas de la transformation digitale de l’association.  Ces évolutions nécessitent une organisation renforcée, des processus adaptés et une vision claire des ressources mobilisables. L’audit permet d’anticiper ces changements en identifiant les leviers et les risques et en assurant que l’association dispose d’une base solide avant de franchir un cap structurant. 2. Pourquoi un regard extérieur est indispensable Faire un audit en interne semble une solution économique mais elle a ses limites. Limite de temps, limite de compétences, limite d’objectivité. Certes, il est toujours possible de trouver des modèles d’analyse sur internet pour réaliser un audit interne. Cela peut être une première étape pour identifier les problèmes les plus saillants. Mais le recul est indispensable pour qu’un audit soit profitable à la structure. L’équipe ne peut être juge et partie… En externalisant l’analyse, l’association trouvera  Un regard objectif : les membres de l’association sont souvent trop impliqué•es pour repérer certains dysfonctionnements Une analyse transversale : une vision globale qui ne se limite pas à un seul aspect (financier, RH, gouvernance…) Des solutions adaptées : en adéquation avec les possibilités de l’association, elles s’appuyent sur une expertise de terrain 3. S’inscrire dans une démarche d’audit externalisé Un audit n’est pas une opération rapide et sans douleur. Surtout quand il intervient après une crise ou lorsque des dysfonctionnements systémiques ont été mis en lumière. L’audit est une remise en question du fonctionnement de l’association, des éléments structurants, des relations interpersonnelles…  C’est une démarche volontaire qui doit recueillir la plus grande adhésion au sein de la gouvernance. Car la gouvernance aura pour charge de mobiliser toutes les forces vives de l’association pour accompagner le projet. Une fois encore, choisir de faire auditer son association relève du lancement d’un projet, celui de la mise à plat de l’existant. Et comme tout projet, celui-ci s’inscrira dans une double temporalité : le déroulé de la phase d’audit proprement dite puis la mise en place des recommandations et préconisations faites dans le rapport d’audit.  Un audit mobilisera vos équipes pendant un certain temps et c’est une réalité à prendre en compte dans son impact sur le quotidien de l’association. Et comme tout projet, il répondra à des objectifs spécifiques et clairs, mesurables, atteignables, réalistes et inscrits dans le temps (SMART). Enfin un audit est un investissement initial. C’est la première phase d’une démarche de refonte du fonctionnement pour aider l’association à passer au niveau supérieur de son développement.  4. Comment se déroule un audit Pour ma part, je suis partisane d’une méthode participative et si possible immersive. J’ai adapté mon approche aux associations de petite taille qui fonctionnent avec une équipe majoritairement bénévole. Lorsque l’association est employeuse et dispose d’un local ou de bureaux, je m’invite pour partager le quotidien de … Lire la suite

Entreprendre en association : avantages et limites

Image d'un entrepôt

En France, les associations se créent pour répondre à un besoin social, culturel ou environnemental spécifique. Pour une population donnée, sur un territoire précis pour pallier un manque et répondre à des besoins non pourvus. Toutefois, face aux contraintes de financement et à la volonté de développer des projets durables, certaines se posent la question de professionnaliser leur activité, voire de générer des revenus. Entreprendre en tant qu’association peut présenter de réels avantages mais nécessite de bien être conscient des limites de ce modèle. Cet article vous propose un tour d’horizon des enjeux, des conseils pratiques et des structures juridiques adaptées pour un développement responsable et pérenne de vos projets associatifs. Attention : cet article a valeur d’information. Il n’est pas rédigé par une juriste. Prendre l’avis d’un•e professionnel•le du droit est plus que vivement conseillé avant de se lancer dans cette activité. 1. Pourquoi entreprendre en tant qu’association ? Les associations loi de 1901 sont été créées dans un but non lucratif pour mener des activités d’intérêt général ou collectif. Ce qui n’exclut pas pour autant de mener en interne des activités qui font rentrer des fonds. 300 000 associations en France mènent des activités économiques secondaires à leur objet social. Ainsi, elles répondent à des enjeux sociétaux tout en restant fidèles à leurs principes éthiques. La structure associative permet d’entreprendre de façon encadrée et offre certains avantages comme : a) la liberté de gestion Les associations jouissent d’une grande souplesse dans la gestion de leurs activités et de leur gouvernance, permettant d’adapter facilement leur modèle à leurs missions. b) l’accès à des subventions publiques Les associations peuvent obtenir des financements de la part des collectivités, ce qui est généralement moins accessible pour les entreprises. Bien que ces derniers temps, l’attribution de financements publics soit devenue plus contrainte. c) la mobilisation du bénévolat De nombreuses personnes sont prêtes à investir bénévolement du temps et des compétences dans des projets associatifs à impact, réduisant ainsi les coûts de personnel. d) un statut fiscal avantageux Avantage non négligeable, les activités non lucratives des associations sont exonérées d’impôt sur les sociétés et de TVA. Cependant, il est essentiel de veiller à ne pas franchir les limites imposées par le cadre associatif pour éviter les sanctions fiscales et préserver la mission de l’association. 2. Quels sont les écueils courants à éviter ? Entreprendre en tant qu’association n’est pas sans défis surtout lorsqu’il s’agit de maintenir une activité durable et conforme au cadre associatif : a) la frontière entre activité lucrative et non lucrative Toute activité générant des revenus ne doit pas pour autant devenir « lucrative » au sens fiscal. Pour rester non lucrative, une activité doit servir directement la mission de l’association, sans viser de profit personnel. Les bénéfices doivent être intégralement réinjectés dans les actions de l’association. b) la concurrence avec le secteur marchand Les activités de nature commerciale exercées par les associations ne doivent pas empiéter sur celles du secteur privé. Les associations doivent se poser la question de leur légitimité dans des domaines où existent des entreprises privées. Pour éviter les conflits avec le secteur marchand, une association doit formaliser son impact social et environnemental et justifier que ses actions visent à répondre à des besoins non couverts. Exemple : Une association a pour objet social de favoriser la participation citoyenne des personnes en situation de handicap. Cette association forme des entreprises à l’accessibilité en ne faisant intervenir que des personnes en situation de handicap. Elle ne sera pas en directe concurrence avec un organisme de formation proposant des interventions sur le même sujet porté uniquement par des personnes valides. c) la gestion du bénévolat et des salarié•es La professionnalisation des activités implique le plus souvent l’embauche de salarié•es. Un modèle exclusivement bénévole montre ses limites lorsque des compétences spécifiques sont requises. Idem lorsque l’activité se développe et nécessite une mobilisation importante des bénévoles en termes de temps. 3. Peut-on tester une activité en association avant de se lancer en entreprise ? Pour des porteurs de projets souhaitant tester une idée sans prendre immédiatement un statut commercial, créer une association peut être une option. Cependant, il est crucial de définir dès le départ la temporalité du projet : a) phase de test Il est possible de mener une activité au sein de l’association pour évaluer la viabilité économique et l’intérêt de votre projet. Si cette activité se développe et devient manifestement lucrative, une transition vers un modèle commercial est à envisager. b) moment du passage au modèle lucratif Dès que l’activité génère un chiffre d’affaires significatif et que la structure associative ne peut plus répondre aux besoins de financement et de développement, il est temps d’envisager la transformation en entreprise. c) continuité entre l’association et l’entreprise L’association initiale peut devenir actionnaire de la nouvelle structure lucrative, notamment dans le cadre d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Cela permet de garantir la continuité du projet et de préserver l’impact social de l’activité. 4. Les formats juridiques compatibles avec l’entrepreneuriat social Pour développer une activité lucrative tout en conservant un engagement social, plusieurs structures juridiques issues de l’économie sociale et solidaire (ESS) sont adaptées. Ces formats permettent de générer des revenus tout en conservant une gouvernance partagée, une lucrativité limitée et des principes de solidarité. Société Coopérative et Participative (SCOP) Les SCOP offrent une gouvernance démocratique, où les salariés sont majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital. Ce modèle permet aux anciens membres d’une association de devenir co-gestionnaires, avec un droit de vote égal pour chaque salarié•e et une redistribution équitable des bénéfices. Les SCOP favorisent un partage des bénéfices principalement réinvestis, assurant la pérennité de l’entreprise tout en respectant les valeurs de solidarité. Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Les SCIC sont conçues pour des projets multi-acteurs incluant divers partenaires (salarié•es, bénéficiaires, collectivités) qui peuvent participer à la gouvernance. Ce format est idéal pour les associations ayant un fort ancrage territorial et souhaitant fédérer plusieurs parties prenantes. Les SCIC limitent la distribution des bénéfices et réinvestissent la majorité des ressources … Lire la suite