Is@ vous Zed

Charte du bénévolat : un cadre simple pour accueillir, former et reconnaître vos bénévoles

Une bénévole expérimentée forme une nouvelle bénévole. Image générée par IA

Dans un précédent article, j’avais présenté les quatre chartes utiles dans la vie associative puis avais proposé un focus sur la charte éthique. Poursuivons cette série avec la charte du bénévolat. Cette charte ne se réduit pas à un document administratif : c’est un repère qui aide l’association à accueillir ses bénévoles, à les former pour réussir leurs missions et à reconnaître leur engagement. Bref, un cadre simple qui montre à chaque nouvelle personne qu’elle est attendue, considérée et soutenue. Le bénévolat se distingue du salariat : il repose sur la libre volonté d’agir, sans rémunération ni lien de subordination. C’est précisément parce qu’il échappe au contrat de travail qu’une charte devient utile. Elle permet de donner un cadre clair, d’exprimer des droits et des devoirs réciproques et de reconnaître la valeur de l’engagement. J’en ai fait l’expérience dans l’association où j’étais salariée : lorsque j’ai proposé d’en mettre une en place, l’utilité n’a pas été contestée… mais le format a posé problème. Beaucoup l’ont perçue comme un document de plus, lourd et contraignant. Ce retour m’a appris une chose essentielle : pour qu’une charte soit acceptée et utilisée, elle doit être concise et extrêmement claire. Sommaire Ce que doit contenir une charte efficace En une page, on peut déjà poser des bases solides : rappeler les valeurs de l’association, préciser ce que l’association garantit à ses bénévoles : accueil, clarté des missions, assurance, reconnaissance, ce que les bénévoles apportent en retour : assiduité, respect du projet, esprit d’équipe et définir quelques repères pratiques : lieux, horaires, outils de communication, remboursement de frais éventuel, conditions de début et de fin d’engagement… Ce n’est pas la longueur qui fait la force de la charte mais sa lisibilité et son réalisme. Une charte intégrée au parcours bénévole La charte n’est pas isolée : elle gagne en force quand elle complète d’autres documents simples et utiles : La fiche de mission a pour but de déterminer le rôle, les tâches à accomplir, le temps d’engagement attendu, l’encadrement proposé… C’est le document le plus personnalisé côté association. La convention d’engagement réciproque complètera la charte en définissant le cadre précis de la mission avec le titre de la mission, le cadre de son déroulé (horaires, personne référente). Elle précisera par exemple les règles en matière de confidentialité. La fiche de candidature s’apparente à un CV bénévole, présentant les expertises, les compétences et savoir-faire. Elle peut aussi contenir des questions sur ce qu’attend la personne bénévole de cet engagement et pourquoi elle souhaite s’engager. Plus concrètement, il est important de penser à y demander les disponibilités, les préférences et les éventuels besoins spécifiques de la personne. Le livret d’accueil est le document de référence avec les infos pratiques, les contacts, les outils mis à disposition… Selon la taille et l’organisation de l’association, il pourra comprendre un historique, l’organigramme, les noms des différentes personnes responsables selon les missions, un répertoire de contacts utiles, les règles d’accès au local, les bonnes pratiques en matière de sécurité… Aussi, il précisera les modalités de la formation initiale des bénévoles et les possibilités de formations proposées pour monter en compétences. Ainsi, la charte devient le fil rouge qui relie tous les moments du parcours bénévole. Elle participe du processus d’engagement et en est le socle. Comment la mettre en place concrètement Avant de se lancer dans la rédaction, il est essentiel de clarifier l’intention. Pourquoi veut-on une charte ? Pour apaiser des tensions ? Pour mieux accueillir les nouvelles personnes ? Pour fidéliser les bénévoles déjà en place ? Cette réflexion préalable oriente le contenu et évite de produire un document hors sol qui ne correspond pas aux besoins réels. Ensuite, la co-construction reste la clé. En pratique, un mois suffit : une réunion courte avec bénévoles, salarié·es et membres du Conseil d’administration pour lister les valeurs et engagements, une première version testée puis une validation et une diffusion simple à l’accueil. Ce processus est aussi important que le document final : il crée du dialogue et aligne toutes les parties prenantes. Penser accessibilité et inclusion Élaborer une charte peut aussi être l’occasion de réfléchir à l’accueil des bénévoles ayant des besoins spécifiques. 80 % des handicaps étant invisibles, il est certain que vous accueillez des personnes handicapées parmi vos bénévoles. Prévoir une version en langage clair, vérifier l’accessibilité des supports numériques, proposer un binôme ou ajuster le rythme des missions sont des gestes simples qui ouvrent la porte à davantage de diversité et d’inclusion. Mon conseil : D’entrée de jeu, posez l’accessibilité comme une des valeurs phare que vous défendez. Prenez l’habitude d’indiquer dans la fiche de mission que celle-ci est ouverte à des personnes en situation de handicap ou que des aménagements sont possibles (travail à distance, par exemple). Prévoyez une question dans la fiche de candidature pour demander si la personne a des besoins spécifiques. Même si l’objet de votre association n’est pas dans le champ du handicap… En résumé : un gage de considération pour les bénévoles La charte du bénévolat n’est pas un contrat mais un engagement moral partagé. Pour une nouvelle personne bénévole, recevoir une charte claire et bienveillante, c’est un signe de considération. C’est la preuve que son engagement compte et qu’elle rejoint une organisation structurée. Ce simple geste favorise l’implication durable et limite le turn-over. Pour qu’elle soit utile, trois principes simples sont à retenir : Courte et claire : une page suffit. Co-construite : pour que chacun·e s’y retrouve. Intégrée au parcours : reliée à la fiche de mission, au livret et à l’accueil des bénévoles. Mieux vaut une charte simple et adaptée qu’un long document inutilisable et inutilisé. Si vous avez besoin d’aide pour penser votre structuration, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Anticiper la rentrée : la checklist essentielle pour une reprise associative réussie

Un groupe de bénévoles se réunit pour préparer la rentrée associative

La rentrée associative n’est pas un nouveau départ à zéro mais la suite directe de ce qui a été amorcé avant l’été. En anticipant durant les mois de juillet et août, vous pouvez transformer septembre en tremplin plutôt qu’en sprint épuisant. Voici une checklist à adapter selon les spécificités de votre association, structurée autour des 5 piliers fondamentaux d’une organisation associative solide : les ressources humaines, les financements, la communication, la gouvernance et les outils. NB : ces conseils sont aussi valables pour la période de fin d’année (trêve des confiseurs) afin de préparer janvier… Sommaire Faire le point avant de repartir Engagement : remettre l’équipe en mouvement Financements : consolider votre base Communication : préparer le retour en douceur 1. Faire le point avant de repartir Recenser les actions non finalisées en juin : subventions en attente, projets suspendus, partenariats à relancer, réponses non envoyées. Prioriser les actions de la rentrée selon : leur impact, leur urgence et les énergies disponibles. Identifier ce qui peut être automatisé ou confié en interne pour gagner du temps. 2. Engagement : remettre l’équipe en mouvement Faire un point clair sur les personnes engagées : qui reste, qui part, qui arrive (ou devrait arriver…) Réactiver les ancien•nes bénévoles en les recontactant avec un message personnalisé et engageant. Prévoir un temps collectif en septembre pour relancer la dynamique et redonner du sens. Répartir les missions et les responsabilités en valorisant les compétences de chacun·e. Clarifier les besoins en recrutement bénévole : rôles, durée de l’engagement, niveau d’engagement attendu. 3. Financements : consolider votre base Vérifier les appels à projets à venir et anticiper les candidatures. Relancer les adhésions ou les dons avec une campagne claire, simple et datée. Dresser un état des lieux financier : budget réel vs prévisionnel, marges de manœuvre. Identifier les actions à cofinancer en lien avec des partenaires associatifs ou institutionnels. 4. Communication : préparer le retour en douceur Programmer les newsletters de l’été (si ce n’est pas encore fait) pour maintenir le lien avec vos publics sans les surcharger. Planifier les publications sur les réseaux sociaux notamment autour des rendez-vous de rentrée comme les forums associatifs ou la journée portes ouvertes. Mettre à jour les informations clés sur votre site et vos pages des réseaux sociaux : nouveaux horaires, membres de l’équipe, formulaire de contact… Créer un événement de rentrée en ligne ou en présentiel, pour relancer l’engagement. La journée portes ouvertes ou le pot de rentrée des bénévoles sont de bonnes idées pour redonner du dynamisme à la vie associative. 5. Gouvernance : vérifier votre structure Questionner les responsabilités au sein du CA : rôles effectifs disponibilités envies d’évolution Mettre à jour les documents de fonctionnement : règlement intérieur charte bénévole fiches de poste… Tester votre gouvernance via un quiz, un outil d’évaluation ou une discussion ouverte Planifier un temps de réflexion stratégique à l’aide d’outils ludiques et collaboratifs 6. Outils et process : renforcer les bases Nettoyer vos bases de données : contacts obsolètes, doublons, contacts en erreur listes inactives Passer en revue vos outils internes pour voir ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré ou remplacé. Réfléchir aux automatisations à mettre en place : inscriptions, relances, newsletter. Organiser un audit interne sur les pratiques, les points de friction, les gains potentiels. GUIDE Nouveau ! Téléchargez le guide Préparez la rentrée associative sans tout recommencer de zéro Je télécharge le guide

Quiz & Tests – Participez à mon étude de marché

Un personnage féminin aux cheveux violets bouclés montre un quiz sur un écran d'ordinateur. Image générée par IA

J’ai besoin de vous : participez à mon étude de marché sur les quiz et tests interactifs pour associations et petites structures Vous le savez, je consacre une bonne partie de mon énergie à accompagner les associations dans leurs projets numériques, avec des solutions simples, efficaces et surtout à moindre coût. Depuis plusieurs mois, je travaille sur une nouvelle offre pour les collectifs, les petites structures de l’ESS, les entrepreneures et les freelances. L’idée est de vous aider à construire et automatiser votre prospection grâce aux quiz et tests interactifs. Des outils qui vous permettent d’augmenter votre impact ou de qualifier vos prospects, partager votre expertise de façon ludique et surtout gagner du temps. Mais avant de lancer cette offre, il me faut comprendre précisément vos besoins, vos attentes, vos contraintes. C’est pourquoi j’ai préparé un court questionnaire (moins de 5 minutes), facile à remplir, qui va m’aider à affiner cette future formation, qu’elle soit en autonomie ou en accompagnement. Pourquoi participer ? c’est l’occasion pour vous de réfléchir à vos besoins réels en matière de prospection et communication numérique vous contribuez à façonner une offre pensée pour vous, avec vous vous pouvez gagner 10 % de remise sur la formule de votre choix si l’offre voit le jour et cerise sur le gâteau : si la formation en autonomie rencontre votre intérêt, vous pourrez être parmi les premiers à la tester en version bêta à tarif réduit Comment ça marche ? Le questionnaire est simple, sans rédaction et propose uniquement des choix multiples. Il couvre vos usages actuels, vos freins, vos préférences de formats et vos budgets. Toutes vos réponses restent confidentielles, dans le respect de la RGPD. La touche Is@ vous Zed J’ai conçu cette étude de marché en utilisant moi-même les outils que je propose : Fillout pour le questionnaire et les automatisations, Notion pour la gestion des contacts et ChatGPT pour m’aider à cibler et valider les questions. Autrement dit : vous participez aussi à un test grandeur nature des solutions numériques adaptées aux petites structures ! https://youtube.com/shorts/uU9mGgwSLSs C’est par ici que ça se passe : N’hésitez pas à me faire part de vos retours par courriel à isabelle@isavouszed.fr Et surtout, n’hésitez pas à partager largement ce questionnaire autour de vous, auprès des associations, collectifs, freelances et petites structures qui pourraient être intéressés. Un grand merci d’avance !

Faut-il tester les outils numériques avant de les adopter dans votre association ?

Sur un fond noir, des chiffres 1 et 0 en bleu électrique emplissent l'image

Posée comme cela, la question semble appeler une réponse simple : “Bah oui !” Ce qui est frappé au coin du bon sens n’est pas toujours évident quand on agit dans l’urgence pour répondre à un besoin impératif et qui ne saurait souffrir aucun délai… Ce qui arrive plus souvent qu’on ne le pense dans la vie d’une association. Mais choisir un nouvel outil numérique n’est pas un acte anodin. Ce choix va engager non seulement des moyens financiers mais aussi du temps et surtout demander la mobilisation des équipes. Alors, la tentation est grande de se laisser séduire par des solutions qui, en démonstration, paraissent correspondre en tout point aux fonctionnalités attendues. Mais entre la démonstration et la réalité de l’utilisation quotidienne, de sérieux écueils risquent de se révéler. Petit tour d’horizon… Sommaire Pourquoi tester avant de s’engager Les pièges les plus fréquents Une expérience de terrain Passez à l’action, faites le test ! 1. Pourquoi tester avant de s’engager Tester un outil numérique, ce n’est pas un luxe, c’est un impératif. Si la société qui vend l’outil est réticente à vous proposer un temps d’essai gratuit, ce n’est pas très bon signe pour la suite… Systématiquement, mettez ce temps à profit pour : ✅ Identifier si la solution répond vraiment à vos besoins réels, pas seulement à la démonstration que vous avez vue (ou aux avis que vous avez lus) ✅ Vérifier qu’elle s’intègre dans votre fonctionnement quotidien et avec les outils déjà en place ✅ Impliquer les personnes qui l’utiliseront : salarié·es, alternant·es, bénévoles. Imposer un outil numérique aux équipes ne présage pas d’une totale réussite ✅ Anticiper les coûts cachés : formations, maintenance, coût des nouvelles versions… 2. Les pièges les plus fréquents Le monde associatif n’échappe pas aux effets de mode, surtout quand il est question d’outils numériques. Ces erreurs ne sont pas le signe d’un manque de compétences : elles traduisent surtout l’urgence dans laquelle les associations doivent parfois décider. Petit florilège des erreurs les plus courantes : Confondre besoin et envie Exemple : « On a besoin d’un CRM ». Si votre liste de contacts contient 50 membres et 10 bénévoles, non, vous n’avez pas besoin d’un CRM. Vous avez besoin d’une base de données bien pensée. Point. Penser qu’un outil résoudra des problèmes organisationnels Si votre fonctionnement n’est pas structuré avec des personnes en charge de tâches bien définies, aucun logiciel ne pourra venir à votre rescousse. Sous-estimer le temps de prise en main Un outil n’est utile que si tout le monde sait s’en servir et si personne ne rechigne à s’en servir. Négliger la compatibilité avec les outils déjà en place Vos outils numériques ne dialoguent pas entre eux ? Dommage ! Vous pensiez gagner du temps, vous allez en perdre plus avec des copier-coller fastidieux entre votre CRM et votre logiciel d’envoi de mails. Et l’erreur vous guette au tournant ! 3. Une expérience de terrain Lorsque je travaillais comme salariée d’une association, il a été décidé de remplacer la gestion des contacts depuis les 4 fichiers gérés sur Excel par une solution intégrant à la fois un CRM et un outil d’envoi en nombre pour nos mailings et autres newsletters. Pendant environ deux ans, tout a superbement bien fonctionné. Nous avions mis en place des automatisations pour les relances de cotisation, les listes de contact pour l’envoi de la newsletter se mettaient à jour sans action de notre part… Puis le fournisseur a décidé de séparer la solution en deux produits, facturés à part. Le coût de l’outil d’envoi en nombre a tellement explosé que nous avons dû chercher une alternative, faute de budget. Sans personne en interne capable d’imaginer un plan B ni de configurer une passerelle, nous avons fini par souscrire un abonnement sur une autre plateforme et à faire des copier-coller chaque mois pour envoyer la newsletter. Quant aux relances pour les cotisations, nous les avons faites à la main… Ce que j’ai retenu : ne pas dépendre d’un seul outil pour les tâches les plus critiques ne pas choisir un outil tout-en-un sans s’interroger de sa possibilité de dialoguer avec d’autres outils négocier d’entrée de jeu un tarif solidaire quand la gratuité “spéciale associations” n’existe pas 4. Passez à l’action… faites le test ! Avant de sortir la carte bleue et d’engager votre association, prenez le temps de passer en revue quelques points essentiels. Je vous propose un test gratuit : 10 questions Un score immédiat Des recommandations Une synthèse par mail avec des conseils personnalisés si vous indiquez votre adresse (ce n’est pas obligatoire) En résumé : pourquoi prendre le temps de tester ? Faire ce point avant de vous lancer, c’est : Choisir un outil qui colle vraiment à vos habitudes de travail Éviter de payer pour des services que vous n’utiliserez pas Gagner du temps au quotidien grâce à des outils qui fonctionnent bien ensemble Impliquer les personnes qui vont l’utiliser pour qu’elles se sentent à l’aise Mettre toutes les chances de votre côté pour un démarrage simple et efficace Un peu de préparation aujourd’hui, c’est beaucoup plus de tranquillité demain. FAQ – Les questions que l’on me pose souvent Combien de temps faut-il prévoir pour tester un outil ? Comptez au minimum 2 à 3 semaines pour une vraie phase d’essai en conditions réelles si vous avez une équipe permanente.  Si votre association ne travaille qu’avec des bénévoles, prévoyez une période de prise en main d’un mois à un mois et demi. Est-ce utile si notre association n’est pas très “digitale” ? Ce n’est pas seulement utile, c’est indispensable de prendre le temps de tester l’outil et de voir s’il convient à vos équipes. Est-ce que les éditeurs acceptent de fournir un accès test ? Il existe de plus en plus de logiciels disponibles en version gratuite ou en freemium, c’est-à-dire avec les fonctionnalités de base gratuites et les fonctionnalités avancées payantes. Si ce n’est pas le cas, demandez ! Cela peut être un critère de choix décisif. Quand impliquer les équipes ? … Lire la suite

Faites le point sur votre gouvernance associative en 10 questions

Réunion de travail avec une équipe féminine

Sommaire Introduction Évaluez votre gouvernance en 10 questions Comprendre vos résultats Jouez collectif : faites le test en équipe Renforcer votre gouvernance Exemples concrets de transformation Ressources et outils pratiques FAQ Conclusion et prochaines étapes Pour beaucoup d’associations, le terme même de gouvernance n’entre pas dans leur vocabulaire. Sans juger de la pertinence de leur positionnement sur ce sujet, il me semble plus simple de parler de gouvernance pour désigner à la fois les organes dirigeants – bureau et conseil d’administration – et la manière interne de fonctionner – structuration et organisation. La gouvernance, c’est la manière dont une association est dirigée et organisée pour prendre des décisions, répartir les responsabilités et assurer le bon fonctionnement collectif.Elle regroupe les règles, les rôles et les pratiques qui permettent à l’association de rester fidèle à son projet tout en avançant efficacement. Une fois ce cadre posé, on voit bien que la gouvernance n’est pas un sujet hors sol ou accessoire. Il y va de la stabilité, de la crédibilité et l’engagement au sein de votre association. Il n’est hélas pas rare de voir des projets mis à mal par un fonctionnement interne bancal faute d’une gouvernance pensée et structurée.  Dans cet article, je vous propose : un test rapide en 10 questions, des conseils concrets adaptés à vos résultats, des exemples vécus, et des ressources pratiques pour renforcer la solidité de votre gouvernance. 2. Évaluez votre gouvernance en 10 questions Prenez quelques minutes pour faire le point de manière objective. Ce test est un point de départ, pas un jugement. 👉 Je télécharge le test en format PDF Comment noter ? Oui : 3 points Partiellement : 2 points Non : 1 point Nos statuts sont clairs et respectés Les finances sont suivies avec transparence et accessibles aux membres du conseil d’administration Les décisions sont prises de manière collective et fluide Les rôles et responsabilités des administratrices et administrateurs sont bien définis Le conseil d’administration se renouvelle régulièrement Les bénévoles et adhérent•es sont engagé•es et impliqué•es La communication interne est fluide et efficace Nos réunions sont productives et suivies d’actions concrètes Nous avons une vision claire et une stratégie à moyen et long terme Nous avons déjà réalisé un audit interne ou externe de notre gouvernance NOUVEAU ! Pas de papier ? Pas de crayon ? Pas de souci ! Faites le test directement en ligne.  3. Comprendre vos résultats Additionnez votre score total : 25 à 30 pointsVotre gouvernance est solide. Continuez à cultiver cette dynamique positive. 15 à 24 pointsCertains aspects méritent une attention particulière. Prenez le temps d’identifier vos priorités. 10 à 14 pointsPlusieurs signaux d’alerte. Il est important d’agir rapidement pour prévenir des blocages plus profonds. Moins de 10 pointsVotre gouvernance est en difficulté. Un accompagnement structuré devient prioritaire. 4. Jouez collectif : faites le test en équipe Bon à savoirCe test est encore plus instructif si vous le proposez individuellement à tous les membres de votre bureau ou de votre conseil d’administration. Comparez les scores.Si vous constatez un écart de plus de 10 points entre le résultat le plus élevé et le plus bas, cela indique un décalage de perception sur le fonctionnement de l’association. Ces écarts ne sont pas anodins. Ils traduisent souvent : un manque de clarté sur les rôles, une communication incomplète, ou des tensions implicites. Mon conseilAvant de vouloir “corriger” immédiatement tel ou tel aspect, prenez un temps d’échange collectif. Ce diagnostic partagé peut servir de base à une discussion apaisée sur ce que chacune et chacun attend de la gouvernance. 5. Renforcer votre gouvernance Que vous soyez en phase de consolidation ou face à des difficultés majeures, voici des pistes concrètes pour agir. 5.1 Clarifier la gouvernance Revisitez les statuts et règlement intérieur pour les adapter à vos réalités actuelles Définissez précisément les rôles des administratrices et administrateurs, des membres du bureau et des commissions ou pôles de pilotage (le cas échéant) Documentez les processus essentiels : prise de décision, suivi budgétaire, gestion des conflits… Bon à savoirUne gouvernance mal définie entretient la méfiance et finit par épuiser celles et ceux qui portent l’association. 5.2 Renforcer la transparence financière Mettez en place un suivi budgétaire partagé et compréhensible Organisez des points financiers réguliers accessibles à toutes les administratrices et tous les administrateurs Formez les membres du bureau aux notions financières de base 5.3 Favoriser la participation Préparez la relève par une passation progressive des responsabilités  Créez des commissions thématiques pour optimiser les compétences Instaurez des processus de décision inclusifs 5.4 Améliorer la communication interne Structurez vos réunions : un ordre du jour clair et partagé en amont, des comptes-rendus systématiques Mettez en place un outil collaboratif adapté comme Notion pour le pilotage de projet ou Slack pour la messagerie instantanée Encouragez une culture du compte-rendu synthétique et de l’écoute mutuelle Mon conseilCommencez par définir un seul canal prioritaire – par exemple un espace centralisé pour vos documents – avant de multiplier les outils. 5.5 Accompagner les dirigeant•es Proposez des formations collectives  Organisez un audit externe pour identifier les points de blocage Au sein de collectifs ou de fédérations, échangez avec d’autres associations confrontées aux mêmes enjeux 6. Exemples concrets de transformation L’association SEP’Avenir : préparer l’avenirEn 2023, l’association SEP’Avenir a fait appel à mes services pour auditer son fonctionnement. L’association étant en pleine expansion et porteuse de nombreux projets d’envergure, elle avait besoin de structuration pour passer à l’étape supérieure et assurer la pérennité du projet associatif. Mes recommandations ont porté sur  Une modélisation du fonctionnement associatif – process, organigramme, charte, manuel de procédures… – pour sécuriser l’administratif et pouvoir éventuellement l’externaliser ou le professionnaliser en interne La mise en place d’une politique de bénévolat et la montée en compétences des bénévoles en charge des fonctions essentielles Ces recommandations ont permis à la présidente-fondatrice de passer la main à une nouvelle équipe lors de l’assemblée générale suivante. Le Parlement des Écrivaines Francophones : clarification structurelleCréée comme un collectif regroupant des autrices écrivant en français, l’association n’a pas su amorcer son virage structurel lorsqu’elle est devenue organisation sans but lucratif. … Lire la suite

Comment planifier une campagne de financement associatif en été

Billets d'euros dans un tiroir de caisse enregistreuse

L’été, une période à ne pas négliger Traditionnellement, les associations concentrent leurs campagnes de dons en fin d’année, période réputée pour sa générosité accrue. Cependant, cette stratégie peut conduire à une saturation des sollicitations et à une concurrence accrue entre les organisations. Et si l’été, souvent perçu comme une période creuse, devenait une opportunité pour se démarquer et mobiliser les donatrices et donateurs de manière efficace ? 1. Les idées reçues sur les campagnes estivales « Les gens sont en vacances, ils ne pensent pas à donner » Il est courant de penser que l’été est une période peu propice aux dons en raison des vacances. Pourtant, de nombreuses personnes restent connectées, consultent leurs emails et sont réceptives à des messages bien ciblés. « Les dons se font surtout en décembre » Si décembre reste un mois important pour la collecte de dons, les données récentes montrent une répartition plus équilibrée des dons tout au long de l’année. En 2022, 41 % des dons en valeur ont été réalisés au cours du dernier trimestre, avec le mois de décembre représentant à lui seul 23 % de la collecte annuelle. Cette proportion, bien qu’importante, montre une légère diminution par rapport aux années précédentes, suggérant une évolution vers une distribution plus homogène des dons sur l’année. 2. Pourquoi lancer une campagne de dons en été ? Moins de concurrence L’été est une période où peu d’associations lancent des campagnes, offrant ainsi une visibilité accrue à celles qui osent se démarquer. Disponibilité des donatrices et donateurs Avec un rythme de vie souvent plus calme, les donatrices et donateurs peuvent être plus réceptifs et disposés à s’engager. 3. Comment structurer une campagne estivale efficace ? Définir un objectif clair et réaliste Identifiez un projet concret à financer, avec des objectifs précis et mesurables. Adapter le message Utilisez un ton estival, positif et engageant. Mettez en avant l’impact direct du don et la manière dont il contribue à votre mission. Choisir les bons canaux Privilégiez les canaux digitaux : emails, réseaux sociaux, newsletters. Assurez-vous que votre site est optimisé pour les dons en ligne. Choisir les bonnes dates Fin juin ou mi-juillet selon vos publics. A éviter : le mois d’août où la déconnexion est quasi généralisée en France. Créer un rétroplanning Une campagne d’été se travaille aussi en mode projet avec un agenda, des modèles de message et une identité visuelle adaptés. Proposer des dons récurrents Encouragez les dons mensuels qui permettent une stabilité financière pour l’association et facilitent la planification budgétaire. Automatiser votre campagne Programmez l’envoi de vos messages, que ce soit par mail ou sur les réseaux sociaux et définissez des séquences d’envoi pour la relance. Paramétrez votre plateforme de collecte pour l’envoi automatique des reçus fiscaux. 4. Exemples  Votre association accompagne des enfants du primaire ?  Lancez une campagne en juillet pour financer des kits scolaires avec une communication ciblée sur les réseaux sociaux. Votre association anime des ateliers intergénérationnels toute l’année ? Proposez des dons récurrents avec un suivi personnalisé pour augmenter nombre de donatrices et donateurs réguliers pendant l’été. L’été, une saison à exploiter Lancer une campagne de dons en été est une stratégie audacieuse mais payante. En adaptant votre message et vos canaux de communication, vous pouvez mobiliser efficacement vos donatrices et donateurs et renforcer votre impact. Bon à savoir Les dons réguliers par prélèvement automatique ont connu une croissance de plus de 5 % entre 2021 et 2022. En 2022, les dons réguliers représentaient 41,5 % des montants des dons reçus par les associations et fondations, contre 34,7 % en 2013. Bonus Téléchargez la check list « Planifiez votre campagne de dons en été » Si vous avez besoin d’aide pour penser votre stratégie de communication et de financement, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Tableau de bord associatif : 6 erreurs à éviter pour ne pas piloter à vue

Poste de pilotage dans un avion ancien

Piloter une association, c’est jongler entre actions de terrain, gestion administrative, mobilisation des bénévoles et recherche de financements. Dans ce quotidien souvent chargé, difficile de garder une vision claire de l’avancement des projets ou de l’impact réel des actions. Résultat : on multiplie les tableaux Excel, on court après les chiffres et on finit par piloter… à l’intuition. C’est là qu’intervient le tableau de bord. Bien plus qu’un outil de reporting, il permet de suivre vos indicateurs clés, d’anticiper les difficultés, d’objectiver les choix stratégiques et de mieux rendre compte à vos parties prenantes. Mais encore faut-il éviter les pièges classiques qui rendent cet outil inefficace, voire contre-productif. Dans cet article, je vous propose de passer en revue les erreurs les plus fréquentes et de découvrir des solutions simples et concrètes pour construire un tableau de bord vraiment utile à votre association. 1. Définir des indicateurs inadaptés L’une des erreurs les plus fréquentes est de choisir des indicateurs mal définis : Indicateurs trop nombreux ou trop complexes à suivre Mesure de données inutiles ou difficilement exploitables Absence d’alignement entre les indicateurs et les objectifs de l’association Solution : Se concentrer sur quelques indicateurs clés, pertinents et mesurables. Il est préférable de choisir des indicateurs simples mais impactants, comme le nombre d’adhérents actifs, le taux de renouvellement des cotisations ou encore le montant des dons collectés. 2. Ne pas mettre à jour régulièrement les données Un tableau de bord obsolète fausse la prise de décision et perd de son utilité. Les mises à jour sont irrégulières voire inexistantes Les données sont obsolètes et ne reflètent pas la réalité Aucune personne n’est clairement responsable de la mise à jour Solution : Automatiser la collecte des données autant que possible et définir une fréquence de mise à jour adaptée (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle). L’utilisation d’outils comme Airtable, TimeTonic ou Google Sheets avec des automatisations permet de fiabiliser cette mise à jour. 3. Mal répartir les responsabilités Un tableau de bord ne doit pas reposer sur une seule personne. La dépendance à une personne entraîne des risques de rupture si elle quitte l’association Les membres ne savent pas comment utiliser ou actualiser les données Solution : Définir des rôles clairs et responsabiliser plusieurs membres. Chaque indicateur peut être attribué à un•e référent•e qui veille à sa mise à jour. Une formation simple doit être prévue pour assurer la continuité. Et surtout, documentez vos process ! 4. Utiliser un outil inadapté Le choix de l’outil est déterminant pour l’efficacité du tableau de bord. Outils trop complexes ou trop coûteux Solutions non adaptées aux compétences et aux besoins de l’association Manque de compatibilité avec les outils existants Solution : Opter pour un outil accessible et évolutif. Voici quelques recommandations selon les besoins et le niveau de complexité : Petites associations : Google Sheets, Excel Associations intermédiaires : Airtable, TimeTonic Associations avec besoins avancés : faites-vous accompagner par des professionnel•les pour implémenter un outil adapté à votre fonctionnement 5. Négliger la visualisation des données Un tableau de bord doit être lisible et compréhensible en un coup d’œil. Présentation surchargée et illisible Graphiques mal conçus ou difficiles à interpréter Solution : Privilégier des visualisations claires et synthétiques. L’utilisation de graphiques adaptés (camemberts, histogrammes, indicateurs clés en surbrillance) permet une meilleure compréhension. Des outils comme Infogram ou Canva facilitent cette mise en forme. Bonne nouvelle : des tarifs solidaires ou gratuits sont disponibles pour les associations. N’hésitez pas à les demander. 6. Ne pas exploiter les résultats pour ajuster la stratégie Un tableau de bord ne sert pas uniquement à collecter des données, il doit aussi orienter l’action. Les indicateurs sont suivis sans impact sur les décisions Aucune analyse des tendances ou ajustement des stratégies Solution : Intégrer l’analyse des données dans la prise de décision stratégique. Une revue régulière (réunion mensuelle ou trimestrielle) permet d’identifier les tendances et d’ajuster les actions en conséquence. Mettre en place un tableau de bord associatif ne consiste pas à empiler des chiffres ou à suivre des indicateurs pour le principe. C’est avant tout un moyen de reprendre le contrôle sur votre activité, de renforcer la transparence et de mieux orienter vos décisions. Pour qu’il devienne un véritable outil de pilotage, il doit rester simple, lisible, régulièrement actualisé et aligné avec vos priorités. Cela suppose d’éviter les erreurs classiques : indicateurs mal choisis, données obsolètes, outils inadaptés ou responsabilités floues. En corrigeant ces points, vous transformerez votre tableau de bord en un appui concret au service de votre stratégie, de votre équipe… et de votre impact. Bon à savoir : 6 réflexes pour un tableau de bord associatif efficace 1. Priorisez les bons indicateursChoisissez 5 à 10 indicateurs réellement utiles, en lien direct avec vos objectifs. 2. Actualisez régulièrement vos donnéesFixez une fréquence claire (mensuelle, trimestrielle…) et automatisez dès que possible. 3. Partagez la responsabilitéIdentifiez un référent par indicateur et formez les membres concernés. 4. Utilisez un outil à votre portéePrivilégiez un outil simple, compatible avec vos compétences et vos usages actuels. 5. Soignez la présentationPrivilégiez la clarté : graphiques lisibles, données synthétiques, surlignage des éléments clés. 6. Intégrez le tableau de bord dans la prise de décisionsConsultez-le lors de vos réunions stratégiques et ajustez vos actions en conséquence. Vous ne savez pas par où commencer ? Un diagnostic rapide de vos pratiques peut vous aider à construire un tableau de bord utile et durable. Si vous avez besoin d’aide pour penser votre organisation, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Quatre chartes utiles pour votre association

Une main signe un document

Dans une association, les statuts et le règlement intérieur ne suffisent pas toujours à encadrer les pratiques de manière souple et opérationnelle. Pour gagner en clarté, en cohérence et en professionnalisme, il peut être utile d’adopter des chartes. Plus simples à mettre en place que des documents juridiques, les chartes permettent de poser des repères partagés. Dans cet article, les quatre chartes essentielles, avec pour chacune des conseils concrets pour les construire et les faire vivre. Que vous soyez dirigeant·e, salarié·e, ou membre bénévole d’une association, ces outils vous aideront à structurer le fonctionnement quotidien sans le complexifier outre mesure.  Pourquoi créer une charte ? Une charte est un document d’engagement moral. Elle traduit les valeurs, les règles de fonctionnement ou les bonnes pratiques que l’association souhaite voir respectées. Contrairement aux statuts, qui ont une valeur juridique, la charte n’a pas de portée contraignante, mais elle fixe un cadre de référence clair, compréhensible et évolutif. Elle peut concerner : des valeurs partagées : charte éthique ; des modalités d’engagement : charte du bénévolat ; des bonnes pratiques : charte informatique, charte sur l’usage de l’IA 1. La charte éthique : poser les bases communes Elle définit ce que l’association considère comme acceptable ou non en matière de comportements, d’attitudes, de relations avec les bénéficiaires et avec les partenaires.  🔹 Contenu type : valeurs fondatrices : respect, solidarité, transparence, laïcité… ; comportements attendus et attitudes à proscrire ; engagements vis-à-vis des publics et des partenaires. 🔹 À construire collectivement, en animant un atelier avec l’équipe des bénévoles, salarié·es et membres du Conseil d’Administration et en faisant participer, le cas échéant, les bénéficiaires. 🔹 À diffuser largement : sur le site de l’association, à afficher dans les locaux, à joindre aux documents d’entrée dans l’association. Mon conseil :  La tentation est grande d’aller chercher des modèles sur le web pour construire rapidement sa charte éthique, surtout quand ce document est demandé dans le cadre de la soumission d’une demande de financement. Mieux vaut répondre que la charte éthique est en cours de réflexion plutôt que de proposer un document qui ne reflète pas vos valeurs et votre mission associatives.  2. La charte du bénévolat : un outil de reconnaissance Indispensable, elle formalise la relation entre l’association et ses bénévoles. Elle reconnaît leur engagement et encadre les attentes réciproques. 🔹 Contenu type : droits et devoirs des bénévoles ; conditions d’accueil, de formation et d’information ; cadre de la mission, outils à disposition ; modalités de sortie ou de désengagement. 🔹 À rédiger à partir de témoignages de bénévoles et de responsables de terrain. 🔹 À faire signer lors de l’accueil des nouveaux bénévoles, en complément de la fiche de mission. Mon conseil : C’est la première charte à mettre en place de façon à encadrer les relations entre les bénévoles et l’association. Elle concentrera aussi bien les bonnes pratiques que les règles d’usage. Elle posera également le cadre juridique de l’engagement bénévole. Pour le coup, des modèles gratuits sont disponibles en ligne et peuvent facilement être adaptés au fonctionnement de votre structure. 3. La charte informatique : prévenir les risques d’usage Elle encadre l’usage des outils numériques, de plus en plus présents dans les associations (emails, cloud, outils collaboratifs…). 🔹 Contenu type : sécurité des accès (mots de passe, VPN…) ; règles d’usage (pas d’usage personnel, respect des licences…) ; confidentialité des données et protection des informations sensibles. 🔹 À adapter au matériel et aux outils utilisés.  🔹 À faire évoluer avec l’usage des outils ou la réglementation (notamment RGPD). Mon conseil : Les associations ne sont pas exemptes de se conformer à la Réglementation Générale sur la Protection des Données (RGPD). La charte informatique est le document interne qui encadrera la pratique numérique quand le registre de traitement des données précisera les process de collecte, de sauvegarde et de suppression des données. Utilisation du matériel nomade, les outils autorisés, les règles de sécurité, le droit à la déconnexion : les sujets sont vastes et doivent faire l’objet d’une réflexion commune.  4. La charte sur l’usage de l’intelligence artificielle (IA) De plus en plus d’associations utilisent des outils IA (générateurs de texte, traitement d’image, analyse de données). D’autant que ceux-ci sont pour la plupart gratuits et faciles d’accès. Une charte permet d’encadrer ces usages pour éviter les dérives. 🔹 Contenu type : dans quels cas l’IA est autorisée ; précautions à prendre : vérification humaine, confidentialité… ; engagement à informer les publics si l’IA est utilisée : génération d’images, contenus rédigés automatiquement… ; principes de transparence et de non-discrimination. 🔹 À élaborer à partir de cas d’usage concrets. 🔹 À mettre à jour selon les évolutions technologiques et éthiques. Mon conseil : Il serait absurde de penser que l’on peut se passer de l’IA. Comme tout outil technologique, l’intelligence artificielle peut aider à améliorer le fonctionnement associatif à condition de ne pas uniquement se reposer sur ce qu’elle génère. Des consultantes et consultants se spécialisent sur l’usage de l’IA par les associations, intégrant cette technologie dans l’amélioration des campagnes de collecte par exemple. Tableau récapitulatif Charte Contenu Construction Actualisation Charte éthique Valeurs, comportements attendus Ateliers participatifs Tous les 2-3 ans ou à chaque changement majeur Charte du bénévolat Engagements réciproques, droits, devoirs Co-construction avec les bénévoles Tous les ans ou après un cycle d’engagement Charte informatique Sécurité, usage des outils, RGPD Avec appui d’un référent numérique Annuellement ou lors de l’adoption d’un nouvel outil Charte sur l’usage de l’IA Cas d’usage autorisés, précautions, éthique Réflexion avec l’équipe et retour d’expériences En continu selon les outils utilisés Check-list : 5 questions à se poser avant de rédiger une charte Pourquoi avons-nous besoin de cette charte ? Quelles sont les situations concrètes à encadrer ? Qui doit être impliqué dans sa rédaction ? Comment allons-nous l’utiliser au quotidien ? Quand et comment la mettra-t-on à jour ? Les chartes sont des outils précieux pour structurer votre fonctionnement de manière fluide. Avant de tout formaliser dans des textes complexes, commencez par choisir une charte … Lire la suite

Évaluation continue : un levier pour renforcer l’impact des associations

Un doigt au centre d'une cible avec le mot évaluation

L’évaluation continue est une démarche stratégique essentielle pour toute association soucieuse de maximiser son impact. Elle permet d’aller au-delà des résultats immédiats pour s’inscrire dans une dynamique d’amélioration sur la durée. En mesurant régulièrement ses actions, une association peut identifier ses forces et ses faiblesses, adapter ses projets aux besoins réels de ses bénéficiaires et démontrer la pertinence de son action auprès des financeurs, partenaires et membres. C’est une manière de consolider la crédibilité de l’association tout en valorisant l’implication des équipes et des bénévoles. Pourquoi adopter l’évaluation continue ? En intégrant l’évaluation continue à sa stratégie, l’association se donne les moyens d’atteindre plusieurs objectifs clés : Accroître l’efficacité des actions en identifiant rapidement ce qui fonctionne et ce qui nécessite des ajustements. Justifier les demandes de financement  en prouvant l’impact réel des projets grâce à des indicateurs mesurables. Fédérer les parties prenantes en impliquant les bénévoles, salarié•es et bénéficiaires dans un processus collaboratif qui renforce leur engagement. Adopter cette démarche n’est pas seulement une contrainte administrative mais bien un investissement pour pérenniser les missions associatives et construire un modèle opérationnel performant et adaptable dans le temps. Les étapes clés d’une démarche d’évaluation efficace Mettre en place une évaluation continue au sein d’une association requiert une méthodologie structurée et adaptée aux réalités de son fonctionnement. Voici les étapes essentielles pour garantir la pertinence et l’efficacité de cette démarche : 1. Redéfinir l’horizon collectif Avant de commencer, il est crucial de rappeler les objectifs fondamentaux de l’association : sa mission, sa vision et ses valeurs. La mission est la raison d’être de toute organisation. Elle répond aux questions « Pourquoi existons-nous ? », « Quels sont nos grands objectifs dans le futur ? » La mission se décline majoritairement sous forme de verbes : « promouvoir », « aider », « accompagner », « développer », « organiser »… La vision a pour but de donner un sens au futur, d’inspirer de l’émotion et de fournir des repères pour l’action. Les valeurs sont les principes éthiques portés par l’association. Ces valeurs s’expriment sous forme de mots clé : solidarité, égalité des chances, vivre ensemble … Ces objectifs sont déjà définis dans les statuts et explicités dans la charte éthique de l’association, le cas échéant.  Ces éléments sont le socle à partir duquel les actions seront évaluées. Ce travail collectif peut inclure des ateliers participatifs impliquant les membres, les bénévoles et les bénéficiaires. 2. Décliner les objectifs stratégiques Une fois l’horizon collectif clarifié, il est nécessaire de le traduire en objectifs concrets et mesurables. Ces objectifs doivent répondre à des questions précises : Que souhaitons-nous atteindre ? Dans quel délai ? Quels sont les indicateurs de succès ? Par exemple, une association culturelle peut viser une augmentation de 20 % de ses adhérent•es ou la mise en place de trois nouveaux partenariats en un an. 3. Identifier les indicateurs clés de performance (KPI) Les indicateurs doivent être simples, pertinents et adaptés à l’activité de l’association. Par exemple, pour une association d’insertion, cela pourrait inclure le taux de retour à l’emploi des bénéficiaires ou la satisfaction des participants à un programme. 4. Collecter et analyser les données La collecte de données est une étape cruciale. Il s’agit d’utiliser des outils adaptés (enquêtes, rapports d’activités, observations terrain) pour recueillir des informations fiables. Une analyse régulière permettra de détecter les écarts entre les objectifs fixés et les résultats obtenus. 5. Impliquer toutes les parties prenantes Pour que l’évaluation ait du sens, il est important d’impliquer les membres de l’association à chaque étape : de la définition des objectifs à l’interprétation des résultats. Cela favorise une meilleure appropriation des conclusions et stimule la motivation collective. 6. Utiliser les résultats pour ajuster les actions L’évaluation doit déboucher sur des décisions concrètes. Qu’il s’agisse d’abandonner une action peu performante, de renforcer une initiative prometteuse ou de revoir les méthodes de travail, les enseignements tirés doivent nourrir une amélioration continue. Cette méthodologie, bien appliquée, permet de renforcer l’impact de l’association tout en lui donnant une véritable capacité d’adaptation face aux évolutions de son environnement. Lever les freins et pérenniser la démarche Mettre en place une démarche d’évaluation continue dans une association peut se heurter à des obstacles variés mais il est essentiel de les surmonter pour garantir la durabilité du processus. Voici comment identifier ces freins et adopter des solutions adaptées pour pérenniser la démarche. 1. Identifier et comprendre les freins internes Les freins internes sont souvent liés à un manque de ressources (temps, compétences, outils) ou à une résistance au changement. Ou bien encore à une incompréhension de l’utilité de la démarche. D’où la nécessaire étape de la présentation pédagogique : ce que cela va apporter à l’association et ce que cela va apporter à chaque personne impliquée dans le processus. Par exemple, les bénévoles ou salarié•es peuvent percevoir l’évaluation comme une charge supplémentaire ou craindre d’être jugée•es sur leurs résultats. Il est donc indispensable d’instaurer un climat de confiance et d’expliquer que l’évaluation vise l’amélioration collective et non la sanction individuelle. 2. Intégrer l’évaluation dans le quotidien de l’association Pour éviter que l’évaluation ne soit perçue comme une tâche ponctuelle et contraignante, elle doit s’inscrire dans les pratiques courantes de l’association. Ele doit faire partie de son fonctionnement ordinaire. Cela passe par la formation des membres aux outils et méthodes d’évaluation. Cela passe également par l’automatisation de certaines tâches, comme la collecte et l’analyse des données, grâce à des outils digitaux simples et accessibles. 3. Communiquer sur les bénéfices de la démarche Il est indispensable de montrer l’intérêt concret de l’évaluation. Cela peut se faire en valorisant les résultats obtenus auprès des membres et partenaires : amélioration des actions, renforcement de la crédibilité vis-à-vis des financeurs et en soulignant son impact positif sur la mission de l’association. Une transparence accrue renforce l’adhésion des parties prenantes. 4. Mobiliser des ressources adaptées Même avec peu de moyens, des solutions existent pour soutenir la démarche. Les associations peuvent recourir à des bénévoles spécialisés, à des formations gratuites ou subventionnées, et à des partenariats avec des experts (consultants, universités). De plus, … Lire la suite