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Le rôle de présidente ou président d’une association

La présidente (ou le président) d’une association joue un rôle essentiel dans la direction et le développement de la structure. En particulier lorsque la personne à la présidence est également à l’origine de la fondation de l’association.

Ce cumul n’est pas rare dans le monde associatif. Plus, il renforce l’engagement et la légitimité de la présidente.

Toutefois, ce n’est pas sans risques ni défis. En tant que fondatrice, la présidente incarne la mission et la vision de l’association. Cette double casquette l’amène souvent à influencer profondément la culture interne, les orientations stratégiques et l’implication des membres.

Cependant, l’attachement à l’histoire et aux valeurs d’origine peut parfois limiter les perspectives d’évolution et rendre certaines décisions difficiles.

NB : pour éviter la double flexion tout au long de cet article, j’utiliserai le mot « présidente » pour désigner à la fois les présidentes et les présidents d’association.

1. Les responsabilités clés de la présidente

  • Définition de la stratégie : gestion au long cours

Elle préside à l’élaboration de la stratégie et met en œuvre la vision à long terme de l’association. Son rôle ? S’assurer que toutes les actions convergent vers les objectifs définis.

  • Gestion des ressources humaines

Au sein des associations où l’humain est central, elle travaille en étroite collaboration avec les bénévoles, salarié•es et autres membres du conseil. Son rôle ? Garantir une équipe motivée et engagée.

  • Communication interne et externe

En représentant l’association publiquement, elle doit aussi assurer une communication efficace avec tous les partenaires et membres internes. Son rôle ? Assurer l’image de marque de l’association.

  • Gestion des risques

La présidente veille à la conformité des actions de l’association avec les différentes réglementations. Son rôle ? Tendre vers le risque zéro.

2. Les défis : équilibre, délégation et anticipation des crises

  • Équilibre entre rôle opérationnel et stratégique 

La présidente est souvent prise entre la nécessité de participer à des actions concrètes au jour le jour et celle de piloter une stratégie de plus haut niveau, à 3 ou 5 ans.

Il est évident qu’une délégation interne est souhaitable pour alléger la charge de travail et éviter le burn-out militant. D’où l’importance de réfléchir au sein du Conseil d’Administration à la répartition des tâches et des missions.

  • Gestion des conflits et anticipation des crises

Pour éviter que des situations de crise ne déstabilisent l’association, la présidente peut s’appuyer sur des aides extérieures en médiation et conseil. Il est aussi important de structurer des procédures d’anticipation. La mise en place d’un plan de gestion de crise et d’un processus de médiation peut être bénéfique pour résoudre les désaccords rapidement et préserver l’harmonie interne.

3. Piloter et déléguer

Une fois encore, je vais insister sur la nécessité absolue de mettre en place des processus et de dessiner le schéma du fonctionnement associatif.

  • Processus de gouvernance

Plus simplement exprimé : le QUI fait QUOI QUAND COMMENT.

C’est-à-dire un schéma de gouvernance illustrant les relations et interactions entre la présidence, les autres membres du bureau et les membres du conseil d’administration. Cela permet de clarifier les rôles et responsabilités de chaque personne investie dans la gouvernance. 

  • Suivi des objectifs et des performances 

Avec des tableaux de bord et des indicateurs pour suivre les actions, évaluer leur impact et mesurer les progrès en temps réel. Un planning annuel structurant les grands événements de l’association est également recommandé pour anticiper et alléger la charge de travail.

  • Outils de communication interne

Un espace de travail partagé (comme Notion) est pratique pour faciliter les échanges entre les membres du bureau et les bénévoles. Ces outils permettent aussi d’archiver les documents essentiels (comptes rendus, bilans, rapports) pour garantir un accès centralisé et transparent à l’information.

4. Passer le relais

Même si le poste de présidente est électif dans une association, rien n’empêche de bien préparer la transition en fin de mandat. 

Dans les associations employeuses, on constate que les candidatures au poste de présidente émanent le plus souvent de personnes déjà activement impliquées dans le fonctionnement de l’association : vice-présidentes, secrétaires ou trésorières. Ayant travaillé avec la présidente sortante, elles sont déjà au fait des réalités de l’association. Leur engagement préserve la continuité de l’association.

Toutefois, apprendre à devenir présidente n’est pas inné. Des formations, comme le Certificat de formation à la gestion associative (CFGA), sont disponibles pour structurer ces compétences. Le CFGA est conçu pour former à la fois sur les aspects juridiques, administratifs et humains nécessaires à la gestion d’une association. Cette formation permet de mieux anticiper les défis et de comprendre le fonctionnement global de l’association.

 

Le rôle de présidente est central pour guider une association vers ses objectifs tout en s’adaptant aux défis inévitables. Une présidence impliquée et bien formée permet à l’association de se développer de manière sereine et efficace. En alliant une vision stratégique à une gestion humaine attentive, en s’appuyant sur des outils adaptés et en anticipant la transition, la présidente contribue non seulement à la pérennité de l’association mais également à l’engagement de ses membres. 

Si vous avez besoin d’aide pour optimiser votre fonctionnement, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes.