Is@ vous Zed

Pourquoi l’audit organisationnel est utile pour votre association : avantages et bénéfices

Un paysage urbain nocture avec des icônes de verrou en surimpression

La majorité des associations loi 1901 que je connais fonctionnent avec des ressources humaines et financières (très) limitées. Sans l’engagement de leurs bénévoles, ces associations n’existent plus. Et si un financeur central vient à faire défaut, l’association risque de mettre la clef sous la porte, ne pouvant perdurer uniquement avec les cotisations de ses membres. En fait, une association qui ne se développe pas, qui ne met pas en place de nouvelles activités ou qui n’étend pas ses actions existantes, est en péril. Les freins constatés à ce développement sont des problèmes organisationnels, un manque de vision à moyen et long terme ou une gouvernance inadaptée.  La difficulté première consiste donc à identifier clairement ces freins. L’audit associatif prend alors tout son sens. A la différence d’audit comptable qui va se concentrer sur les finances, il propose une analyse approfondie du fonctionnement global de l’association. Son objectif est clair : identifier les forces et les faiblesses de la structure pour optimiser son organisation et sécuriser son avenir. 1. L’audit associatif : un état des lieux nécessaire Un manque de structuration initiale aux conséquences durables Les associations naissent autour d’un projet porté par une équipe motivée pour répondre à un besoin identifié sur un territoire.  Je dis très souvent sous forme de boutade que les associations pensent naïvement que l’intendance suivra. Sauf qu’à ne pas prévoir d’intendance, il n’y aucune chance qu’elle suive ! Donc, faute d’organisation dès le départ, des problèmes structurels apparaissent avec le temps : Une gouvernance informelle où tout repose sur un nombre restreint de personnes, entraînant une surcharge de travail et une dépendance risquée Une absence de processus définis qui conduit à des difficultés d’organisation et une perte d’efficacité Une instabilité financière due à un manque de stratégie à moyen et long terme Un turn-over bénévole élevé faute de gestion des ressources humaines et de valorisation des engagements Des outils numériques inadaptés qui font perdre plus de temps qu’en gagner Ces difficultés ne sont pas toujours visibles au quotidien. C’est souvent lorsqu’une crise survient que l’association prend conscience des limites de son organisation. Une analyse globale pour sortir du mode réactif Les associations réagissent souvent aux problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent, sans prendre le temps du recul. C’est la célèbre image de la charette aux roues carrés : des individus s’obstinent à pousser une charette aux roues carrés, n’ayant pas le temps de s’arrêter pour troquer les roues carrées par des roues rondes. Et quand on demande pourquoi, la réponse oscille entre « on n’a pas le temps de s’arrêter » et « on a toujours fait comme ça ». Un audit permet de : Faire un diagnostic complet du fonctionnement actuel Identifier les déséquilibres et points de tension Entendre les attentes des parties prenantes investies dans l’association Poser les bases d’une stratégie de développement à 3 et 5 ans L’objectif est de passer d’une gestion au jour le jour à une vision plus structurée et prévoyante.  Une analyse fine pour accompagner une évolution A côté de l’audit initial pour comprendre les trous dans la raquette, l’audit est également utile lorsqu’une association envisage une transformation majeure comme le passage d’un modèle tout bénévole à la première embauche d’une personne salariée ou comme l’essaimage sur un autre territoire. Il est aussi indispensable dans le cas de la transformation digitale de l’association.  Ces évolutions nécessitent une organisation renforcée, des processus adaptés et une vision claire des ressources mobilisables. L’audit permet d’anticiper ces changements en identifiant les leviers et les risques et en assurant que l’association dispose d’une base solide avant de franchir un cap structurant. 2. Pourquoi un regard extérieur est indispensable Faire un audit en interne semble une solution économique mais elle a ses limites. Limite de temps, limite de compétences, limite d’objectivité. Certes, il est toujours possible de trouver des modèles d’analyse sur internet pour réaliser un audit interne. Cela peut être une première étape pour identifier les problèmes les plus saillants. Mais le recul est indispensable pour qu’un audit soit profitable à la structure. L’équipe ne peut être juge et partie… En externalisant l’analyse, l’association trouvera  Un regard objectif : les membres de l’association sont souvent trop impliqué•es pour repérer certains dysfonctionnements Une analyse transversale : une vision globale qui ne se limite pas à un seul aspect (financier, RH, gouvernance…) Des solutions adaptées : en adéquation avec les possibilités de l’association, elles s’appuyent sur une expertise de terrain 3. S’inscrire dans une démarche d’audit externalisé Un audit n’est pas une opération rapide et sans douleur. Surtout quand il intervient après une crise ou lorsque des dysfonctionnements systémiques ont été mis en lumière. L’audit est une remise en question du fonctionnement de l’association, des éléments structurants, des relations interpersonnelles…  C’est une démarche volontaire qui doit recueillir la plus grande adhésion au sein de la gouvernance. Car la gouvernance aura pour charge de mobiliser toutes les forces vives de l’association pour accompagner le projet. Une fois encore, choisir de faire auditer son association relève du lancement d’un projet, celui de la mise à plat de l’existant. Et comme tout projet, celui-ci s’inscrira dans une double temporalité : le déroulé de la phase d’audit proprement dite puis la mise en place des recommandations et préconisations faites dans le rapport d’audit.  Un audit mobilisera vos équipes pendant un certain temps et c’est une réalité à prendre en compte dans son impact sur le quotidien de l’association. Et comme tout projet, il répondra à des objectifs spécifiques et clairs, mesurables, atteignables, réalistes et inscrits dans le temps (SMART). Enfin un audit est un investissement initial. C’est la première phase d’une démarche de refonte du fonctionnement pour aider l’association à passer au niveau supérieur de son développement.  4. Comment se déroule un audit Pour ma part, je suis partisane d’une méthode participative et si possible immersive. J’ai adapté mon approche aux associations de petite taille qui fonctionnent avec une équipe majoritairement bénévole. Lorsque l’association est employeuse et dispose d’un local ou de bureaux, je m’invite pour partager le quotidien de … Lire la suite

Le tableau de bord en association

Une réunion futuriste avec un tableau de bord projeté sur une vitre - image générée par IA

De nombreuses associations fonctionnent au quotidien sans réel suivi structuré de leurs finances, de leurs activités et/ou de leur impact. Résultat : une difficulté à anticiper les défis, un manque de visibilité et une prise de décision souvent fondée sur des impressions subjectives plutôt que sur des données concrètes. Elles naviguent à vue, sans carte ni boussole.  Une solution simple existe : le tableau de bord. Un outil clé pour structurer la gestion de l’association, assurer un suivi régulier et faciliter les prises de décisions. Cet article vous guide dans la mise en place d’un tableau de bord efficace, en abordant les indicateurs essentiels, les outils adaptés, la fréquence de mise à jour et l’automatisation de la collecte des données. 1. Un tableau de bord est-il essentiel pour une association ? A tout le moins, il est indispensable de se poser la question d’en mettre un en place pour avoir : 1.1. Une vision claire et partagée de l’activité Un tableau de bord permet d’avoir une vue d’ensemble sur les finances, l’engagement des bénévoles, la progression des projets et l’impact des actions. Il offre un cadre structurant pour éviter la dispersion des informations et centraliser les données stratégiques. 1.2. Un outil d’aide à la décision En mettant en lumière les tendances et les performances de l’association, un tableau de bord aide à prendre des décisions éclairées. Il permet d’identifier rapidement les problèmes (baisse des adhésions, trésorerie fragile, projet en retard) et d’ajuster les actions en conséquence. 1.3. Un levier d’efficacité et d’anticipation Le tableau de bord facilite le partage d’informations entre les membres de l’association, assurant un alignement des équipes. Il permet également d’anticiper les évolutions et d’adapter les stratégies de développement. 2. Les étapes pour créer un tableau de bord associatif 2.1. Définir les besoins et objectifs Avant de créer un tableau de bord, il faut se poser les bonnes questions : À quelles décisions doit-il contribuer ? Qui utilisera ces données en interne comme les membres du bureau ou du conseil d’administration, les salarié•es, les bénévoles ou qui y aura accès en externe comme les financeurs ? Quels sont les principaux enjeux à suivre : finances, engagement, impact ? Mon conseil :  Le premier tableau de bord que vous mettrez en place n’a pas vocation à être définitif. Il reflètera vos besoins actuels. Et il évoluera en même temps que l’association. Inutile donc de vouloir tout y inscrire d’entrée de jeu. 2.2. Sélectionner les indicateurs pertinents Les indicateurs doivent être simples, pertinents et exploitables. Voici quelques exemples : Finances : solde bancaire, subventions reçues, dépenses récurrentes, montants en attente de versement  Activités : nombre d’événements organisés, nombre de personnes inscrites et nombre de participant•es, état d’avancement des projets en cours Engagement des bénévoles et adhérent•es : nombre d’adhésions, taux de renouvellement, nombre d’heures de bénévolat réalisées Impact : bénéficiaires touché•es, évolution des projets dans le temps. Mon conseil :  Soyez réalistes et ne démultipliez pas les indicateurs. Focalisez-vous sur ceux qui sont utiles au fonctionnement de l’association c’est-à-dire les ressources financières et humaines ainsi que sur l’impact des actions menées. 2.3. Choisir le support adapté Selon la taille et les besoins de l’association, plusieurs outils peuvent être utilisés : Tableur simple (Excel, Google Sheets) : idéal pour une première structuration. Outils de gestion associative (AssoConnect, HelloAsso, MaCotisation) : solutions dédiées avec des fonctionnalités pré-paramétrées. Solutions plus avancées (Notion, Airtable, Power BI, Google Data Studio) : pour un suivi plus automatisé et interactif. Tout dépend du volume de données à visualiser et de la structure de ces données. Nativement, les plateformes de gestion associative proposent une solution intégrée, sans qu’il soit besoin de penser les automatisations entre l’outil de recueil, l’outil de stockage et la visualisation. Mon conseil :  Attention une fois encore à ne pas investir dans un outil disproportionné au prétexte qu’il y a une fonctionnalité qui vous semble indispensable. Mieux vaut un tableau de bord un peu primitif sur Excel qui correspond à vos besoins et fonctionne bien qu’un tableau de bord préformaté qui reste figé et non évolutif. En outre, l’outil doit répondre aux besoins actuels, pas à ceux que vous pourriez avoir dans deux ou trois ans.  3. Fréquence de mise à jour et partage des responsabilités 3.1. Définir une fréquence de mise à jour réaliste La mise à jour du tableau de bord doit être régulière mais sans devenir une contrainte excessive. Elle doit être adaptée au fonctionnement de l’association. Inutile de vouloir à tout prix collecter toutes les informations au même rythme et surtout au même moment.  La fréquence à adopter selon les thématiques : Finances : mensuelle ou trimestrielle selon le volume des opérations Engagement des bénévoles/adhérent•es : mensuelle, même s’il est parfois suggéré une mise à jour trimestrielle Impact des actions : semestrielle ou annuelle Synthèse globale : mise à jour annuelle pour le rapport moral et d’activités Si vous pilotez vos actions en mode projet, il vous sera plus facile de compiler les informations au fil de l’eau. Mon conseil :  Attention à ne pas confondre la fréquence de mise à jour avec le temps de collecte des informations. Ainsi pour l’engagement des bénévoles, mieux vaut demander un relevé d’heures mensuel. Et lancer les questionnaires de satisfaction auprès des bénéficiaires ou des participant•es aussitôt l’action terminée.  3.2. Répartir la collecte de l’information La mission de recueillir les données relève de responsabilités différentes au sein de l’association : Trésorière : suivi des finances et prévisions de trésorerie Responsable des bénévoles : suivi des inscriptions et engagement Responsable des projets : avancement des actions et impact Président•e ou secrétaire du bureau : synthèse globale et diffusion aux parties prenantes, internes comme externes. Mon conseil :  Désignez en interne une personne en charge de tenir à jour le tableau de bord et surtout de relancer les différentes parties en cas de retard dans la transmission des informations. Pour avoir un tableau de bord efficace, la régularité doit être la clé. Une fois encore, je recommande d’inscrire ces tâches de suivi dans l’agenda.  3.3. … Lire la suite

Comment peaufiner vos dossiers de subvention

Deux piles de pièces de monnaie avec un diagramme en arrière plan

L’année 2025 s’annonce difficile pour les associations en quête de financements publics. Entre la baisse des dotations aux collectivités et le gel de certaines aides comme le service civique, de nombreuses structures voient leurs ressources diminuer. Pourtant, les subventions restent une source de financement essentielle, notamment pour celles qui ne disposent pas encore d’une stratégie de diversification. Dans ce contexte, il ne suffit plus de remplir un formulaire et d’espérer une réponse favorable. Les associations doivent professionnaliser leurs demandes, optimiser leurs dossiers et élargir leurs sources de financement. Une bonne préparation et une approche rigoureuse peuvent faire la différence entre un dossier refusé et une subvention accordée. Quelques bonnes pratiques pour vous aider dans cet exercice. 1. Anticiper avec un dossier numérique regroupant toutes les pièces administratives Stop à la dispersion des documents administratifs ! Trop souvent, les associations perdent un temps précieux à rechercher statuts, bilans financiers et budgets, liste des dirigeants ou même leur RIB. Ou à chercher quelles personnes au sein de l’association ont accès à ces documents. Pour éviter cela, il est essentiel de constituer un dossier numérique unique contenant toutes les pièces justificatives. Un simple dossier partagé sur un cloud ou un drive interne, structuré avec une nomenclature claire et mis à jour régulièrement, permet de gagner du temps et d’assurer la conformité des demandes. Chaque bénévole impliquée pourra y verser les documents de manière autonome. La gestion du dossier sera encadrée par un process, comme il se doit. Ce réflexe simple, mais efficace, facilite également les candidatures pour d’autres financements, notamment les mécénats privés qui demandent des pièces similaires. Mes recommandations Etablissez la check-list de TOUS les documents susceptibles de vous être demandés, des plus évidents aux plus rares. Appuyez-vous pour la dresser sur les documents à fournir dans le cadre des demandes de subvention, des appels à projets et des dossiers de mécénat. Constituez votre dossier numérique au fur et à mesure. Attention également à bien indiquer l’année dans le titre de vos documents : « budget 2025 », « résultats 2024 », « rapport moral 2023 ». Ouvrez un dossier « archives » pour y stocker les documents hirstoriques, ceux utilisés dans les demandes antérieures. Enregistrez vos documents en format PDF texte. Pour les documents volumineux, pensez à les compresser : certaines plateformes ont mis en place une taille maximum pour les pièces jointes aux dossiers. Un dossier incomplet, même sur un détail, peut entraîner un rejet pur et simple de la demande. 2. Un dossier unique, adaptable à plusieurs financeurs L’erreur classique des associations débutantes est de créer un dossier de subvention pour chaque financeur, sans réutilisation possible. Or, un bon dossier doit être conçu comme une base modulaire, adaptable à différents financeurs publics et privés. La structure de base reste la même : présentation de l’association et de son impact, justification du projet, budget détaillé et prévisions de financement. Ce dossier « master » peut ensuite être ajusté en fonction des attentes spécifiques de chaque organisme financeur. Cette approche permet non seulement de gagner du temps mais aussi de renforcer la cohérence et la qualité globale des demandes. Mon conseil Logiquement, votre association a rédigé son projet associatif qui contient déjà toutes les informations essentielles comme la raison d’être de l’association, sa façon de fonctionner, ses objectifs et ses actions. Document multifonctionnel, il est outil de pilotage, feuille de route et support de communication interne comme externe. En s’appuyant sur ce document, votre association a déjà au moins un tiers de la demande de subvention déjà complétée. 3. Un argumentaire solide : aller au-delà des réponses standardisées Les financeurs reçoivent des centaines de demandes chaque année. Se démarquer nécessite une rédaction soignée, qui va au-delà des formulations génériques et impersonnelles. L’essor des intelligences artificielles offre des solutions de rédaction rapide mais attention : les financeurs repèrent aisément les textes formatés et dépourvus de personnalisation. Un bon dossier raconte une histoire. Il met en avant la mission de l’association, son impact concret et l’urgence du projet financé. Il s’appuie sur des chiffres précis, des exemples concrets et un langage clair, sans jargon technique excessif. L’objectif est de convaincre que chaque euro accordé aura un effet mesurable et significatif. Ce que je vous suggère  Travaillez de manière collégiale votre argumentaire. Réunissez un groupe de travail en charge de le penser et de définir non seulement ses grandes lignes mais également son ton et son format. Cela permet par exemple de déterminer les bonnes formulations (les « personnes handicapées » au lieu de « les handicapés ») ou de valider l’usage de l’écriture inclusive dans l’ensemble des documents produits par l’association. Définissez vos indicateurs en soyant réalistes. Inutile de multiplier les chiffres. Pensez au travail qui sera nécessaire pour collecter ces données, les analyser, les mettre en forme… Mieux vaut 3 indicateurs pertinents et complets qu’une dizaine sans impact. Demandez à vos bénéficiaires ce que l’association leur apporte et regroupez leurs retours dans une « bible ».   Modélisez votre argumentaire sous forme de « case of support« . Dans le vocabulaire du fundraising, un case for support est un document qui présente les objectifs, les enjeux et les résultats escomptés d’une campagne de collecte de fonds. Il s’agit d’un argumentaire structuré qui vise à convaincre les financeurs potentiels de la pertinence et de l’urgence d’un projet ainsi que de l’impact positif que leur contribution pourrait avoir. Privilégiez les phrases simples et courtes. Elles permettent d’être synthétisées dans une grille d’analyse… 4. Construire un budget convaincant et réaliste Un dossier bien présenté ne suffit pas si le budget n’est pas à la hauteur. Le tableau financier est scruté avec attention par les financeurs qui cherchent avant tout à s’assurer de la viabilité économique du projet. Un budget pertinent ne se limite pas à une liste de dépenses : il doit démontrer une stratégie financière cohérente. Cela implique : de structurer les dépenses en catégories claires et compréhensibles, de justifier chaque ligne budgétaire avec des montants réalistes, de prévoir une part d’autofinancement ou de cofinancement, preuve d’une gestion équilibrée. Même si vous travaillez votre budget sous le format « dépenses » et « recettes », il … Lire la suite

Entreprendre en association : avantages et limites

Image d'un entrepôt

En France, les associations se créent pour répondre à un besoin social, culturel ou environnemental spécifique. Pour une population donnée, sur un territoire précis pour pallier un manque et répondre à des besoins non pourvus. Toutefois, face aux contraintes de financement et à la volonté de développer des projets durables, certaines se posent la question de professionnaliser leur activité, voire de générer des revenus. Entreprendre en tant qu’association peut présenter de réels avantages mais nécessite de bien être conscient des limites de ce modèle. Cet article vous propose un tour d’horizon des enjeux, des conseils pratiques et des structures juridiques adaptées pour un développement responsable et pérenne de vos projets associatifs. Attention : cet article a valeur d’information. Il n’est pas rédigé par une juriste. Prendre l’avis d’un•e professionnel•le du droit est plus que vivement conseillé avant de se lancer dans cette activité. 1. Pourquoi entreprendre en tant qu’association ? Les associations loi de 1901 sont été créées dans un but non lucratif pour mener des activités d’intérêt général ou collectif. Ce qui n’exclut pas pour autant de mener en interne des activités qui font rentrer des fonds. 300 000 associations en France mènent des activités économiques secondaires à leur objet social. Ainsi, elles répondent à des enjeux sociétaux tout en restant fidèles à leurs principes éthiques. La structure associative permet d’entreprendre de façon encadrée et offre certains avantages comme : a) la liberté de gestion Les associations jouissent d’une grande souplesse dans la gestion de leurs activités et de leur gouvernance, permettant d’adapter facilement leur modèle à leurs missions. b) l’accès à des subventions publiques Les associations peuvent obtenir des financements de la part des collectivités, ce qui est généralement moins accessible pour les entreprises. Bien que ces derniers temps, l’attribution de financements publics soit devenue plus contrainte. c) la mobilisation du bénévolat De nombreuses personnes sont prêtes à investir bénévolement du temps et des compétences dans des projets associatifs à impact, réduisant ainsi les coûts de personnel. d) un statut fiscal avantageux Avantage non négligeable, les activités non lucratives des associations sont exonérées d’impôt sur les sociétés et de TVA. Cependant, il est essentiel de veiller à ne pas franchir les limites imposées par le cadre associatif pour éviter les sanctions fiscales et préserver la mission de l’association. 2. Quels sont les écueils courants à éviter ? Entreprendre en tant qu’association n’est pas sans défis surtout lorsqu’il s’agit de maintenir une activité durable et conforme au cadre associatif : a) la frontière entre activité lucrative et non lucrative Toute activité générant des revenus ne doit pas pour autant devenir « lucrative » au sens fiscal. Pour rester non lucrative, une activité doit servir directement la mission de l’association, sans viser de profit personnel. Les bénéfices doivent être intégralement réinjectés dans les actions de l’association. b) la concurrence avec le secteur marchand Les activités de nature commerciale exercées par les associations ne doivent pas empiéter sur celles du secteur privé. Les associations doivent se poser la question de leur légitimité dans des domaines où existent des entreprises privées. Pour éviter les conflits avec le secteur marchand, une association doit formaliser son impact social et environnemental et justifier que ses actions visent à répondre à des besoins non couverts. Exemple : Une association a pour objet social de favoriser la participation citoyenne des personnes en situation de handicap. Cette association forme des entreprises à l’accessibilité en ne faisant intervenir que des personnes en situation de handicap. Elle ne sera pas en directe concurrence avec un organisme de formation proposant des interventions sur le même sujet porté uniquement par des personnes valides. c) la gestion du bénévolat et des salarié•es La professionnalisation des activités implique le plus souvent l’embauche de salarié•es. Un modèle exclusivement bénévole montre ses limites lorsque des compétences spécifiques sont requises. Idem lorsque l’activité se développe et nécessite une mobilisation importante des bénévoles en termes de temps. 3. Peut-on tester une activité en association avant de se lancer en entreprise ? Pour des porteurs de projets souhaitant tester une idée sans prendre immédiatement un statut commercial, créer une association peut être une option. Cependant, il est crucial de définir dès le départ la temporalité du projet : a) phase de test Il est possible de mener une activité au sein de l’association pour évaluer la viabilité économique et l’intérêt de votre projet. Si cette activité se développe et devient manifestement lucrative, une transition vers un modèle commercial est à envisager. b) moment du passage au modèle lucratif Dès que l’activité génère un chiffre d’affaires significatif et que la structure associative ne peut plus répondre aux besoins de financement et de développement, il est temps d’envisager la transformation en entreprise. c) continuité entre l’association et l’entreprise L’association initiale peut devenir actionnaire de la nouvelle structure lucrative, notamment dans le cadre d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Cela permet de garantir la continuité du projet et de préserver l’impact social de l’activité. 4. Les formats juridiques compatibles avec l’entrepreneuriat social Pour développer une activité lucrative tout en conservant un engagement social, plusieurs structures juridiques issues de l’économie sociale et solidaire (ESS) sont adaptées. Ces formats permettent de générer des revenus tout en conservant une gouvernance partagée, une lucrativité limitée et des principes de solidarité. Société Coopérative et Participative (SCOP) Les SCOP offrent une gouvernance démocratique, où les salariés sont majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital. Ce modèle permet aux anciens membres d’une association de devenir co-gestionnaires, avec un droit de vote égal pour chaque salarié•e et une redistribution équitable des bénéfices. Les SCOP favorisent un partage des bénéfices principalement réinvestis, assurant la pérennité de l’entreprise tout en respectant les valeurs de solidarité. Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Les SCIC sont conçues pour des projets multi-acteurs incluant divers partenaires (salarié•es, bénéficiaires, collectivités) qui peuvent participer à la gouvernance. Ce format est idéal pour les associations ayant un fort ancrage territorial et souhaitant fédérer plusieurs parties prenantes. Les SCIC limitent la distribution des bénéfices et réinvestissent la majorité des ressources … Lire la suite

Le règlement intérieur pour les associations : tout ce qu’il faut savoir

Des plumes colorées

Le règlement intérieur est un outil souvent sous-estimé mais d’une grande utilité pour garantir une gouvernance claire et efficace dans une association. Bien qu’il soit facultatif pour la plupart des associations, il peut devenir indispensable pour structurer le fonctionnement interne et prévenir les conflits. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour rédiger un règlement intérieur adapté aux besoins de votre organisation. 1. Qu’est-ce qu’un règlement intérieur ? Le règlement intérieur est un document interne qui complète les statuts de l’association en précisant les modalités pratiques de fonctionnement. Contrairement aux statuts, il n’est pas soumis à des formalités administratives comme la déclaration en préfecture. Bien que non obligatoire pour toutes les associations, le règlement intérieur est requis pour certaines, comme les associations reconnues d’utilité publique, ou celles bénéficiant de subventions importantes ou employant des salarié•es. 2. À quoi sert un règlement intérieur ? Penser un règlement intérieur comme outil de gouvernance permet de structurer le fonctionnement interne et de cadrer les prises de décision. Il précise le rôle des membres du bureau, les modalités de vote, les règles de gestion financière ou encore les procédures en cas de conflit. Il clarifie le fonctionnement quotidien : adhésion, cotisations, organisation des réunions, sanctions, utilisation des ressources… Son objectif premier est d’expliciter le fonctionnement quotidien de l’association. D’indiquer noir sur blanc les règles, consignes et autres bonnes pratiques au sein de l’association. Clarification des règles : Il évite les malentendus en définissant clairement les rôles et les procédures. Prévention des conflits : En cas de désaccord, il sert de référence pour arbitrer les différends. Flexibilité : Contrairement aux statuts, il peut être modifié rapidement par décision du conseil d’administration ou de l’assemblée générale. Conformité légale : Il encadre juridiquement certaines activités comme l’emploi de salarié•es ou la gestion des subventions. Exemple pratique : Dans une association sportive, le règlement intérieur peut inclure : Les conditions pour participer à une compétition : présentation d’un certificat médical, respect des entraînements… Les sanctions en cas de non-respect du code de conduite : retard, comportement inapproprié… Astuce : Rédigez un règlement intérieur en langage clair et accessible afin que tout le monde puisse le comprendre et l’appliquer.  Question : quand un règlement intérieur est-il inutile ? Et oui, cela arrive. Inutile de vouloir à tout prix un règlement intérieur en plus des statuts, juste pour faire comme les autres associations. A contrario, un règlement intérieur n’est pas indispensable si : Votre association est de petite taille, avec une activité simple et des relations informelles entre les membres. Les statuts suffisent à encadrer toutes les règles essentielles (adhésion, cotisations, gouvernance). 3. Les principaux articles d’un règlement intérieur Il n’existe pas de modèle unique de règlement intérieur. S’agissant d’un document propre au fonctionnement de chaque association, il s’adapte aux réalités. Toutefois, on retrouve certaines rubriques clés qui concernent les : Adhésion et radiation : Critères d’admission Procédure en cas de démission ou radiation Cotisations : Montant, échéances et conséquences en cas de retard de paiement Organisation des réunions : Fréquence, modalités de convocation, quorum, format (réunions à distance) Modalités de vote : Types de vote (électronique, à main levée), conditions de majorité Sanctions disciplinaires : Code de conduite, procédure en cas de manquement (avertissement, exclusion) Ressources de l’association : Gestion du matériel et des fonds, autorisation de dépenses 4. Les rôles et missions des membres de la gouvernance Les membres du bureau Même si les rôles des membres du bureau sont décrits de manière générique dans les statuts, le fait de les expliciter dans le règlement intérieur peut être crucial pour éviter les chevauchements et garantir une bonne organisation. L’objectif est d’assurer une répartition claire des tâches entre les différentes instances, de renforcer la transparence et donc la confiance et de prévenir les conflits. La définition des rôles liste les principales responsabilité de chaque membre du bureau : Président•e : Représente l’association dans tous les actes de la vie civile Anime les réunions et valide les décisions prises en assemblée générale Secrétaire : Rédige les procès-verbaux des réunions. Gère les convocations et archives les documents administratifs. Trésorière ou trésorier : Tient la comptabilité. Prépare le budget et assure le suivi financier. Plus concrètement, les articles du règlement intérieur apporteront des précisions sur les délégations de pouvoir en définissant les délégations possibles comme la signature bancaire ou bien la signature de demandes de subvention et en indiquant les modalités de mise en oeuvre comme par une validation en conseil d’administration. Le règlement intérieur définira les règles sur les limites de pouvoir comme un plafond de dépense autorisé pour le trésorier ou la trésorière sans demande d’accord préalable ou validation par un autre membre du bureau.  Il encadrera les rôles temporaires ou spécifiques, typiquement en cas d’empêchement d’un membre clé de la gouvernance et indiquera la procédure de remplacement en cas de démission, d’absence prolongée ou d’incapacité avec les modalités de désignation ou d’élection à cette fonction. Exemple pratique : « Le trésorier peut engager une dépense jusqu’à 1 000 € sans approbation du conseil. Toute dépense supérieure nécessite un vote du bureau à la majorité simple. » Les membres du Conseil d’administration Pour sanctuariser certains rôles essentiels, ceux-ci peuvent être précisés dans les grandes lignes dans le règlement intérieur. Des fiches de mission pourront être rédigées pour affiner ces rôles et missions en cas de besoin. On peut donc déterminer que les membres du conseil d’administration, hors bureau, sont également chargé·es de missions spécifiques nécessaires au bon fonctionnement de l’association, telles que : a) Communication animation des réseaux sociaux, rédaction de newsletters, gestion des relations presse création de contenus rédactionnels et audiovisuels b) Gestion du site internet  mise à jour du contenu maintenance technique c) Gestion des outils et systèmes informatiques administration des plateformes collaboratives gestion des bases de données mises à jour techniques d) Recherche de fonds  veille documentaire pilotage du calendrier des appels à projets prospection et suivi des subventions, partenariats et mécénats campagnes de crowdfunding e) Animation de la vie bénévole  accueil des nouvelles et nouveaux bénévoles mentorat organisation de … Lire la suite

Micro-mécénat : comment financer son association grâce aux petits dons

Des pièces de monnaie avec des jeunes pousses vertes

Le financement est un défi majeur pour les associations. Alors que les subventions publiques se font plus rares et que les dons traditionnels stagnent, une solution se démarque : le micro-mécénat. Cette approche repose sur l’effet du nombre : au lieu de chercher quelques grands donateurs, elle mobilise une multitude de petites contributions. C’est le principe des petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Mais comment fonctionne le micro-mécénat ? Quels sont les formats les plus efficaces ? Quelles solutions sont les plus faciles à mettre en place et lesquelles demandent plus d’expertise ?  Le micro-mécénat, c’est quoi ? Le micro-mécénat est un modèle de dons où de nombreuses personnes apportent de petites contributions (quelques centimes ou quelques euros) pour soutenir une association ou un projet solidaire. Contrairement au mécénat traditionnel (où des entreprises ou des particuliers fortunés font des dons conséquents), le micro-mécénat repose sur la puissance du collectif : un grand nombre de petites sommes cumulées peuvent générer un impact massif. Une idée ancienne remise au goût du jour par le digital 1875 – 1886 : Financement populaire de la Statue de la Liberté Les dons des particuliers d’abord du côté français puis du côté américain ont permis la réalisation de Lady Liberty.  2000-2010 : Explosion des plateformes de financement participatif Avec l’essor d’Internet, les plateformes de crowdfunding permettent aux associations de collecter des dons auprès de milliers de donateurs en ligne. 2015-2023 : Automatisation et diversification des formats L’apparition de solutions comme l’ARRONDI solidaire et les dons via les réseaux sociaux facilite la collecte de petites sommes, sans effort pour le donateur. Les formats de micro-mécénat  Il existe plusieurs manières d’intégrer le micro-mécénat à une stratégie associative. Il faut tenir compte de la facilité à mettre en place la solution, de l’investissement en temps et de l’expertise requise. Voici un classement en fonction du temps et des moyens nécessaires à leur mise en place : Les solutions les plus simples Ces solutions demandent peu de temps et peu de moyens. Elles sont à la portée de toutes les associations : inutile d’avoir des connaissances avancées en informatique pour les implémenter. Certaines plateformes proposent nativement l’envoi des reçus fiscaux pour les dons. Cette automatisation est un plus dans la gestion des financements à condition de penser à la paramétrer lors de la création de la page de dons. 1. Le don ponctuel via une plateforme Temps requis : 1 à 2 jours Outils : HelloAsso, Leetchi, PayPal Pourquoi ? Simple et rapide : inscription en ligne, mise en ligne d’une page de collecte et partage sur les réseaux sociaux.  Bon à savoir : certaines plateformes financent leur fonctionnement en prélevant une commission au moment de l’utilisation des fonds par l’association. 2. Les dons via les réseaux sociaux (YouTube, TikTok) Temps requis : 1 jour Outils : Boutons dans les vidéos Pourquoi ? Accessible immédiatement aux associations éligibles, très efficace pour les campagnes virales. Attention : depuis juillet 2024, il n’est plus possible de faire des dons depuis Facebook ou Instagram (restrictions pour l’Europe). Bon à savoir : Twitch permet de récolter des dons lors de streams caritatifs de façon extrêmement ponctuelle. Certaines chaînes de streamers annoncent également que les dons reçus sont reversés à des associations. A vous de vous mettre en lien pour inscrire votre association. 3. Le don récurrent (abonnement solidaire) Temps requis : 2 à 3 jours Outils : HelloAsso, Assoconnect Pourquoi ? Nécessite une bonne communication pour fidéliser les donatrices et donateurs mais le montage technique est simple. Les solutions intermédiaires Elles nécessitent un peu plus d’organisation que les précédentes. Elles demandent un minimum de structuration mais sont accessibles sans grande expertise technique. 4. Le moteur de recherche solidaire Temps requis : 1 à 2 mois Outil : Lilo Pourquoi ? Lilo soutient les associations avec un impact social ou environnemental fort avec une communauté d’au moins 1 000 personnes. Nécessite donc d’importantes actions de communication pour mobiliser cette communauté. 5. L’arrondi solidaire sur les salaires Temps requis : 1 à 2 mois Outil : MicroDon Pourquoi ? Demande de convaincre une entreprise partenaire et de mettre en place une convention de mécénat mais reste simple une fois intégré. Comment ça marche ? La personne salariée cède les centimes de sa fiche de paie 6. Le micro-don sur salaire Temps requis : 1 à 3 mois Outils : entreprises partenaires, plateformes de gestion salariale Pourquoi ? Nécessite de collaborer avec un employeur et d’expliquer le fonctionnement aux salariés mais très puissant si bien mis en œuvre. Comment ça marche ? La personne salariée décide d’un montant mensuel qu’elle donne directement depuis sa fiche de paie. Les solutions avancées Elles nécessitent une expertise et un suivi rigoureux. Plus longues à mettre en place, elles ont besoin de partenaires et d’une gestion au long cours. 7. L’arrondi solidaire en caisse (magasins et e-commerce) Temps requis : 3 à 6 mois Outils : MicroDon, Fondation des entreprises partenaires Pourquoi ? Demande un partenariat avec une enseigne et une intégration technique dans leur système de paiement. Fort potentiel de collecte une fois en place. 8. Les campagnes de crowdfunding à grande échelle Temps requis : 3 à 6 mois Outils : Ulule, KissKissBankBank Pourquoi ? Demande une vraie stratégie de communication, une communauté engagée et un suivi constant. Idéal pour financer un projet précis (ex : construction d’un refuge, achat de matériel). Quelle solution choisir ? Comme toujours, la réponse de Normand s’impose : tout dépend. Je suis favorable à commencer petit en termes d’investissement en temps et en moyens humains avec le don ponctuel ou le don récurrent via une plateforme. Il sera toujours temps ensuite de déployer des solutions plus ambitieuses pour explorer cette source de financement. Gardez en tête que le micro-mécénat s’inscrit dans une logique globale de financement et donc dans une stratégie diversifiée de recherche de fonds. Pour aller plus loin : Faire un don sur les réseaux sociaux – infodon.fr Associations – L’ARRONDI : Bénéficier des micro-dons Les solutions citées dans cet … Lire la suite

Comment fixer vos priorités stratégiques pour 2025 – Guide complet pour les associations

Des post it de couleur posés sur un mur

Dans le secteur associatif où le temps, les ressources financières et humaines sont souvent limités, prioriser est une compétence clé pour maximiser votre impact. Pourtant, beaucoup d’associations improvisent encore faute de méthode. Conséquence ? Beaucoup d’efforts fournis et très peu de résultats. Bonne nouvelle : il existe une méthode simple et efficace pour structurer vos priorités et obtenir des résultats concrets. Cet article vous explique comment faire, étape par étape. Pourquoi la priorisation est-elle cruciale ? Sans priorisation, le risque de désengagement est fort : Vous risquez de vous épuiser sur des actions à faible impact Vos bénévoles peuvent perdre leur motivation face à un manque de direction claire Vos partenaires opérationnels et financiers ne perçoivent pas une vision stratégique forte Avec une méthode claire : Vous concentrez vos ressources là où elles produiront les meilleurs résultats Vous mobilisez vos équipes autour d’objectifs réalistes et engageants Vous renforcez votre crédibilité auprès de l’ensemble de votre écosystème associatif Les étapes pour définir vos priorités 1. Identifiez vos actions pour 2025 Logiquement, si votre association en est au stade de la priorisation, c’est qu’elle a déjà défini ses objectifs stratégiques et opérationnels pour l’année.  Si tel n’est pas le cas, je vous invite à le faire sans tarder en utilisant la matrice SMART pour vous y aider. Donc, vos objectifs sont fixés. Passons à la suite. Commencez par lister toutes les actions envisagées pour l’année. Classez-les dans les 5 grandes catégories suivantes : Financements : organiser une campagne de dons, répondre à des appels à projets ou demander des subventions Gestion des bénévoles : recrutement, formation et/ou fidélisation Gouvernance : animer votre conseil d’administration, mettre en place un agenda de travail, structurer les missions Communication : lancer votre newsletter, animer vos pages sur les réseaux sociaux, mettre à jour votre site internet Gestion des projets : lancer, piloter, améliorer une action ou une activité 2. Évaluez vos actions avec la matrice de priorisation Chaque action doit être évaluée selon deux critères : Impact potentiel : Cette action contribue-t-elle fortement à vos objectifs ? Effort nécessaire : Combien de ressources (temps, argent, énergie) devrez-vous mobiliser ? Positionnez vos actions dans une matrice. La plus connue est la matrice d’Eisenhower mais d’autres modèles peuvent être plus adaptés à votre fonctionnement associatif. Téléchargez le modèle gratuit de matrice à la fin de cet article pour faciliter votre travail. 3. Concentrez-vous sur les priorités clés Actions à fort impact et faible effort : ce sont vos priorités immédiates Actions à fort impact mais fort effort : planifiez-les en les découpant en étapes c’est-à-dire en les transformant en projet  Actions à faible impact : automatisez ce qui peut l’être (tâches chronophages et/ou répétitives) ou abandonnez-les pour économiser vos ressources Illustration par l’exemple Imaginons une association qui oeuvre pour la scolarisation des enfants défavorisés. Dans sa liste d’objectifs, cette association a noté : Organiser une campagne de crowdfunding pour financer des fournitures scolaires. L’association va estimer que l’impact de cette action sera fort (financement pour les bénéficiaires directs) et nécessitera un effort moyen car elle a déjà un modèle pour cette campagne ainsi que des bénévoles compétent•es. Résultat : priorité immédiate Recruter et former 5 personnes bénévoles pour accompagner les élèves. L’impact sera jugé fort car directement en lien avec sa mission première. Quant à l’effort, il sera jugé faible car tout le process de recrutement et de formation est opérationnel. Résultat : priorité immédiate Lancer un programme pilote d’accompagnement scolaire en milieu rural. Pour cette action à fort impact, l’effort demandé sera élevé car il nécessitera de mobiliser des ressources humaines et financières dans un temps long. Ce programme passera en mode projet.Résultat : à planifier  Les bénéfices de cette méthode Une meilleure répartition des ressources Des équipes mobilisées autour d’objectifs clairs Une crédibilité accrue auprès de vos partenaires opérationnels et financiers Une efficacité globale renforcée avec des résultats concrets et mesurables.   Bonus Téléchargez votre matrice de priorisation gratuite en format Excel ainsi que son mode d’emploi et commencez dès aujourd’hui ! Besoin d’un accompagnement ? Contactez-moi directement pour bénéficier de conseils adaptés à vos projets. Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

La formation des dirigeant•es d’association, une étape (trop souvent) négligée ?

Composition abstraite

Dans le paysage associatif, la formation des dirigeant•es est une question cruciale mais malheureusement souvent reléguée au second plan quand elle n’est pas tout bonnement ignorée. Pourquoi ce constat ? Quels sont les enjeux d’une formation adaptée et comment y remédier ? Quels sont les bénéfices pour une association de se soucier de la formation des membres de sa gouvernance ? Pourquoi la formation des dirigeants est-elle si souvent négligée ? La première réponse qui vient à l’esprit est le manque de réflexion globale sur la formation des bénévoles. Bon nombre de petites associations ne considèrent pas la formation comme une priorité. Ce qui peut se comprendre. Ces associations doivent jongler avec des ressources limitées, tant financières qu’humaines. Leurs priorités se trouvent sur le terrain, auprès de leurs bénéficiaires. Le financement des projets mobilise l’essentiel de leur énergie et de leurs ressources. La montée en compétences de leurs équipes, y compris dirigeantes, n’apparaît pas sur leur scope. Un autre facteur important est la méconnaissance des dispositifs existants pour accompagner les membres de la gouvernance dans leurs missions.  Enfin, on ne passera pas sous silence le fait que pour certaines et certains dirigeants, la bonne volonté et l’engagement suffisent pour piloter efficacement une association. Il m’est arrivé de rencontrer des personnes formidables à la tête d’associations mais qui n’avaient aucune culture d’entreprise. Or, de nos jours, pour qu’une association se développe, elle doit adopter certains codes de l’entreprise et mettre en place des outils et des process professionnels. D’autant si ce sont des associations employeuses. Pourquoi former les dirigeant•es est-il essentiel ? 1. Garantir la pérennité de l’association Une gouvernance mal (in)formée peut conduire à des erreurs stratégiques, voire à des difficultés légales ou financières. Former les dirigeants permet de renforcer leur capacité à anticiper et à s’adapter aux évolutions du contexte associatif. 2. Renforcer la gouvernance et la crédibilité Une meilleure maîtrise des règles de fonctionnement associatif, des obligations juridiques et des outils de gestion renforce la transparence et la confiance des membres, partenaires et bénévoles. 3. Accompagner les mutations Les associations doivent aujourd’hui relever de nouveaux défis : transition numérique, diversification des financements, conformité avec le nouveau plan comptable associatif. Des dirigeant•es formé•es sont mieux équipé•es pour accompagner ces changements. Qui doit être formé•e et sur quels sujets ? Les profils concernés Présidents et présidentes : Pour clarifier leur rôle stratégique et assumer leurs responsabilités juridiques. Trésoriers et trésorières : Pour garantir une gestion financière rigoureuse et respectueuse des obligations comptables. Secrétaires : Pour optimiser l’organisation administrative et les procédures de prise de décision. Membres du conseil d’administration : Pour améliorer la vision stratégique et anticiper les besoins à long terme. Les thématiques essentielles Bases juridiques et comptables : Rôles, obligations, gestion financière et plan comptable associatif. Stratégie et développement : Gestion des équipes, diversification des financements, levée de fonds. Communication et influence : Strégies de communication digitale, engagement des parties prenantes. Gestion des ressources humaines : Fidélisation des bénévoles, animation des équipes salariées. Quels types de formations sont disponibles ? Formations certifiantes Certificat de Formation à la Gestion Associative (CFGA)Cette formation théorique et pratique de 35 heures, suivie d’un stage de 20 jours en association, est destinée aux bénévoles, dirigeants et salariés de l’économie sociale et solidaire Formation Responsable Associatif du CNAMDiplôme de niveau 6 (anciennement niveau II), cette formation d’un an au rythme de cinq jours par mois en présentiel couvre des domaines tels que la conduite de projet, le management, le droit associatif, la gestion financière, la gestion des ressources humaines, la gestion logistique et la communication. Formations payantes Formations spécifiques du Centre de Développement Associatif (CDA)Le CDA propose des formations sur des thématiques variées, telles que la gestion financière, la trésorerie et l’utilisation du plan de trésorerie, destinées aux dirigeants associatifs souhaitant approfondir leurs compétences en gestion. Formations en ligne Les MOOC (Massive Open Online Courses) et plateformes offrent des contenus adaptés et accessibles à distance. Même si les formations ne sont pas ciblées uniquement pour les membres bénévoles de la gouvernance, certains cours sont orientés spécifiquement vers des compétences juridiques et financières.  EVA – E-learning Vie AssociativeEVA est une plateforme de formations en ligne pour les bénévoles associatifs. Sans concurrencer les formations classiques, EVA permet de se former à la gestion associative gratuitement, à domicile et à son rythme, partout en France. Formations pratiques Le Mouvement AssociatifVous avez envie de vous former ? Plusieurs Mouvements associatifs régionaux vous permettent de trouver dans votre région des formations adaptées aux bénévoles associatifs. Avec ces quelques exemples, il est facile de trouver chaussure à son pied pour former son équipe dirigeante et professionnaliser la gestion de son association. D’autres ressources sont disponibles en particulier auprès des CRESS, les Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire. Quels sont les risques à ne rien faire ? Ne pas former ses dirigeant•es équivaut à négliger la santé de l’association. Ces risques concernent plusieurs aspects cruciaux du fonctionnement associatif : la gouvernance, la gestion financière, les ressources humaines et l’adaptation stratégique. À court terme, cela peut provoquer des dysfonctionnements internes et une perte d’efficacité. À moyen et long terme, les conséquences peuvent aller jusqu’à la dissolution de l’association faute de ressources, de crédibilité ou d’adaptabilité. Investir dans la formation des dirigeant•es est donc une démarche essentielle pour garantir une gouvernance éclairée, une gestion rigoureuse et une vision stratégique adaptée aux enjeux contemporains.   Si vous avez besoin d’aide pour former vos équipes, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mo rendez-vous découverte

Association de fait, association de droit

Des ballons colorés dans un ciel nuageux

Et si nous revenions un peu aux fondamentaux ? Clairement, qu’est-ce qu’une association ? Lorsqu’on parle d’associations, il peut être utile de comprendre les distinctions entre une association de fait et une association de droit. Pour illustrer ces différences, imaginez une cousinade. C’est une réunion simple et conviviale où les membres de la famille se retrouvent sans grande formalité. Maintenant, imaginez que vous souhaitiez organiser un grand banquet familial pour regrouper les descendantes et descendants de l’ancêtre parti vivre au Québec au XIXème siècle. Vous aurez besoin d’une organisation plus structurée et formelle. Voilà comment ces deux types d’associations se comparent sous la loi de 1901. 1. La structure et les formalités Cousinade informelle L’association de fait est un peu comme une cousinade informelle. Il s’agit d’un groupe de personnes qui se réunissent régulièrement pour partager un projet ou une activité sans avoir besoin de créer des statuts pour encadrer son fonctionnement ou de déclarer leur existence en préfecture. Cette forme est idéale pour des projets temporaires ou des rassemblements informels. Le bémol ? elle n’a aucune existence officielle.  Banquet organisé À l’inverse, une association de droit, c’est comme organiser un grand banquet avec toute la descendance éparpillée à travers le monde. Cela demande une certaine logistique. Cela nécessite surtout une structure bien établie. Pour obtenir le statut légal, il faut rédiger des statuts, déclarer l’association en préfecture et se conformer à diverses obligations administratives. Ce processus formalise l’existence de l’association et lui confère une légitimité auprès des institutions et du public. La structure devient une personne morale. Pour aller plus loin, voir comment créer son association sur le site du Service Public. 2. La responsabilité  Partage informel Dans une cousinade, chacun est responsable à sa manière mais cette responsabilité est floue et partagée de façon informelle. Chacune et chacun va se proposer d’apporter des victuailles ou bien de réserver une salle. Même si une liste existe avec les contributions des unes et des autres, ce partage n’a pas d’existence légale. Aucune loi ne vient encadrer cette répartition des responsabilités. Des responsabilités clairement définies En revanche, dans une association de droit, la responsabilité est clairement définie. Les membres du bureau, élu•es par l’assemblée générale, ont des rôles et des responsabilités précis. Cette structure garantit que les décisions et les actions de l’association sont prises par des personnes clairement identifiées et responsables. Cette formalisation permet d’éviter les ambiguïtés et de s’assurer que les obligations légales et financières sont respectées. Les membres du bureau peuvent également être tenus responsables en cas de litige, ce qui est un gage de sérieux pour les partenaires et les financeurs. 3. Crédibilité et financement  Réunion de famille Dans une association de fait, tout reste dans l’implicite. A savoir que chaque personne participera à la réussite de l’événement. Nul besoin d’ouvrir un compte en banque dédié à votre cousinade : Mamy Claudine – qui était comptable avant sa retraite – se charge de tenir les cordons de la bourse, de superviser les achats éventuels et de payer le DJ. Gala prestigieux En revanche, si vous souhaitez changer d’échelle, vous agrandir, mener à bien des projets plus ambitieux que votre cousinade, il vous faudra passer à la vitesse supérieure. C’est-à-dire vous structurer pour attirer des financements ou obtenir des subventions. La bascule entre association de fait et association de droit se fait le plus souvent lorsqu’il est besoin d’argent pour poursuivre les actions. Une association de droit est perçue comme plus crédible et professionnelle : le statut légal garantit le sérieux et la légitimité. Un compte en banque ouvert au nom de l’association permet de gérer les fonds de façon transparente : cotisations, dons, mécénat et subventions. Pourquoi passer d’une association de fait à une association de droit ? Obtenir des financements : accéder aux subventions, solliciter des fonds privés en mécénat, répondre à des appels à projets de structures publiques ou privées demande une reconnaissance officielle. C’est le premier critère d’éligibilité. Pérenniser son projet associatif : l’association de fait valide le bienfondé de l’action envisagée. Lorsque le moment est venu de développer sur un territoire plus vaste, pour un nombre plus important de bénéficiaires, le projet associatif doit être inscrit dans la durée à travers des statuts et une structure officielle. Protéger les membres : l’association, personne morale, souscrit un contrat de responsabilité civile pour couvrir ses membres dirigeants et ses bénévoles dans leurs activités.  Alors, prêts pour le grand banquet ? Si vous êtes actuellement une association de fait et que vous souhaitez franchir le cap pour devenir une association de droit, il est temps de transformer votre cousinade associative en une grande réception officielle. Ce changement vous permettra de bénéficier d’une reconnaissance accrue, d’une meilleure protection juridique et d’opportunités de financement plus vastes. Si vous avez besoin d’aide pour lancer votre association, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Les bonnes résolutions associatives

Des emballages de couleur

Bien débuter l’année Les associations n’échappent pas à la vague des bonnes résolutions. An neuf rime souvent avec nouveaux objectifs. Et également avec l’envie de faire évoluer et d’améliorer le fonctionnement associatif. Quelques idées pour renforcer votre organisation autour des piliers associatifs essentiels :  1. Gouvernance : « Instaurer une réunion stratégique trimestrielle » Objectif : Renforcer la cohésion au sein du bureau et du conseil d’administration en planifiant des discussions stratégiques régulières. Temps et ressources : 3 heures par trimestre, une salle de réunion ou visioconférence et un ordre du jour préparé à l’avance. Bénéfices : Une meilleure anticipation des enjeux, des décisions plus structurées et une vision partagée par tous. Solution à moindre coût avec des outils gratuits comme Google Meet ou Zoom pour réunir les membres à distance. 2. Stratégie & développement : « Réaliser un diagnostic associatif simplifié » Objectif : Identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT) pour guider les priorités de l’année. Temps et ressources : Une demi-journée de brainstorming avec votre gouvernance et vos bénévoles-clés. Invitez également les salarié•es à apporter leur éclairage et leurs suggestions. Bénéfices : Une vision claire des actions prioritaires et une base solide pour définir les axes stratégiques. Solution à moindre coût avec des modèles SWOT et des tutoriels vidéo disponibles en ligne pour vous accompagner. 3. Finances : « Prévoir un atelier de rédaction de dossiers de subvention » Objectif : Former les membres de l’équipe en charge des financements à compléter une demande de subvention ou de mécénat. Temps et ressources : 3 heures pour l’atelier, un•e expert•e interne ou externe et quelques exemples de dossiers. Bénéfices : Plus de chance de voir vos demandes aboutir. Solution à moindre coût avec  un•e partenaire ou un•e bénévole expérimenté•e dans la rédaction de demandes. Ou faites appel à Is@ vous Zed pour animer un atelier de co-construction adapté à votre réalité associative. 4. Engagement : « Lancer un programme de parrainage pour les nouvelles et nouveaux bénévoles » Objectif : Intégrer rapidement les nouveaux membres et renforcer leur sentiment d’appartenance. Temps et ressources : Une réunion d’information initiale, un système de jumelage entre bénévoles déjà en activité et nouvelles et nouveaux bénévoles. Bénéfices : Fidélisation des bénévoles et réduction du turn-over. Solution à moindre coût : Créez un guide d’accueil simple et organisez un café d’échange en interne. 5. Communication : « Planifier une campagne de communication sur les réseaux sociaux » Objectif : Améliorer la visibilité de l’association en mettant en avant vos actions et activités ainsi que votre expertise. Temps et ressources : 4 heures pour construire un calendrier mensuel et créer du contenu. Bénéfices : Une meilleure présence en ligne et une image modernisée. Solution à moindre coût avec des outils gratuits comme Canva pour les visuels, ChatGPT pour vous aider dans la rédaction et Notion pour centraliser le calendrier et les contenus. 6. Formation : « Proposer une session sur les bonnes pratiques de non-discrimination » Objectif : Sensibiliser les membres de l’association aux enjeux de l’inclusion, notamment pour l’accueil des publics en situation de handicap. Temps et ressources : 2 heures, un•e intervenant•e sensibilisé•e ou une ressource en ligne spécialisée, comme une vidéo ou un guide pratique. Bénéfices : Une meilleure capacité à répondre aux besoins de tous les publics, une image valorisée de l’association et un environnement plus inclusif. Solution à moindre coût : Faites appel à une association spécialisée dans le handicap pour organiser une intervention gratuite ou utilisez des supports pédagogiques disponibles en open source. 7. Procédures : « Mettre en place un guide des process internes » Objectif : Formaliser les principales procédures administratives et opérationnelles pour garantir une gestion fluide et cohérente. Temps et ressources : Une journée pour identifier les besoins, rédiger le guide et le valider en équipe. Bénéfices : Réduction des erreurs, transmission facilitée des savoirs en cas de changement de membres et gain de temps dans la gestion quotidienne. Solution à moindre coût avec des modèles disponibles en ligne et des guides pour les mettre en application. Inutile de chercher à tout mettre en place dès à présent. Mieux vaut une seule bonne résolution suivie d’actions que beaucoup qui resteront lettre morte.   Si vous avez besoin d’aide pour penser votre organisation, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte