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Le bilan de rentrée : comment repartir sur de bonnes bases

Groupe de personnes travaillant autour d'une table sur des post-it et des documents. Image générée par IA

Entre dossiers de subvention à finaliser, assemblées générales à préparer et reprise des activités, la rentrée associative peut vite donner le vertige. Pourtant, c’est aussi le moment idéal pour se poser et faire le point afin d’éviter de courir toute l’année après le temps. Un bilan de rentrée bien mené n’est pas une corvée administrative : c’est un outil stratégique et collectif. Il permet d’identifier vos forces, de repérer vos marges de manœuvre et de redonner de la clarté à votre équipe. L’objectif : s’assurer que les bases sont solides pour bien aborder le reste de l’année. Sommaire 1. Organisation du bilan de rentrée Un bilan efficace ne se fait pas en solitaire. Rassemblez autour de la table : vos forces vives : bénévoles actives et actifs, les piliers de l’association, vos salarié·es, si vous en avez, et votre gouvernance : les membres du conseil d’administration qui apportent une vision transversale. Pour éviter les réunions à rallonge, segmentez le travail par thématiques ciblées (voir ci-dessous). Prévoyez 1h à 1h30 par sujet selon la taille de l’association. Chaque atelier doit aboutir à des « livrables » concrets : une synthèse des forces et axes d’amélioration, un plan d’action priorisé et si besoin une mise à jour des outils ou documents stratégiques. 2. Thématiques à aborder (ateliers séparés) Chaque thématique devient un atelier collaboratif, où l’on prend du recul ensemble. Voici quelques exemples : Thématique Objectif Exemples de questions / points à aborder Temps estimé Gouvernance Vérifier l’efficacité du pilotage et de la stratégie Fonctionnement des conseils, répartition des rôles, communication interne 1h Activités Identifier ce qui fonctionne et ce qui doit évoluer Impact des actions, satisfaction des bénéficiaires, priorités pour le trimestre 1h Finances Assurer la maîtrise budgétaire et la conformité Respect du budget, dépenses non prévues, abonnements inutilisés, vérification du nouveau plan comptable associatif 45 min Communication Évaluer la visibilité et l’engagement Newsletter, réseaux sociaux, site internet, événements, partenariats 45 min Outils & process Vérifier que les outils sont adaptés au fonctionnement CRM, gestion des bénévoles, stockage des documents, automatisations simples 45 min Ces temps courts évitent de transformer le bilan en “grand-messe” et facilitent la participation active de chacun•e. Mon conseil : même si la partie outils et process vous paraît accessoire, ne faites pas l’impasse ! En particulier, demandez-vous si vous êtes en conformité avec la RGPD (réglementation générale de protection des données). Cela peut être l’occasion de mettre à jour votre registre de traitement des données… 3. Méthode d’animation Un bon bilan repose sur une animation claire et participative. Pour éviter les digressions et les débordements, désignez d’entrée de jeu qui animera les débats, qui aura en charge de prendre les notes et qui sera « maître du temps » Voici quelques bonnes pratiques : Présenter les objectifs de chaque atelier pour éviter de se disperser. Distribuer une check-list prête à cocher afin de guider la discussion. Favoriser l’échange plutôt que la simple remontée d’informations : l’idée est de construire ensemble. Noter les décisions au fil de l’eau et prioriser dès la fin de l’atelier pour ne pas reporter sans cesse. Mon conseil : utilisez un outil de prises de notes automatique pour vous aider à faire la synthèse. Cela ne dispense pas de prendre des notes mais cela aide grandement à ne pas passer à côté de certains points. 4. Check-list récapitulative (exemple) Cette liste est un support de discussion et non une série de tâches obligatoires. Elle permet d’impliquer toute l’équipe et de ne rien oublier. Chaque point peut être complété avec vos propres remarques et priorités. Gouvernance : rôles et responsabilités clairs, CA informé et actif Activités : bilan qualitatif et quantitatif des actions, priorités définies Finances : dépenses récurrentes auditées, doublons identifiés, marges de manœuvre évaluées, conformité au nouveau plan comptable Communication : messages alignés avec les valeurs de l’association, supports et canaux efficaces Outils : pertinence des outils, simplification ou formation nécessaire 5. Livrables attendus À la fin du bilan, vous repartez avec : une synthèse des forces et axes d’amélioration, un plan d’action clair pour le trimestre ou le semestre, avec responsables et échéances et des documents stratégiques actualisés : procès-verbaux, plan budgétaire, calendrier d’activités, etc.. Ces livrables deviennent votre plan d’action pour les mois à venir et facilitent aussi vos relations avec vos partenaires (financeurs, partenaires opérationnels, bénévoles, etc.). En résumé Faire le bilan de rentrée, ce n’est pas perdre du temps, c’est l’utiliser judicieusement pour mieux en gagner. C’est donner à vos bénévoles et salarié•es l’occasion de s’exprimer. De consolider vos objectifs et clarifier vos priorités. En un mot : poser les fondations pour une année associative sereine et efficace. L’intérêt est d’avoir un plan d’action actionnable avec des tâches à réaliser, des échéances et des personnes responsables pour piloter en mode projet. 🎁 Bonus Téléchargez la check list du bilan de rentrée et le modèle de fiche de plan d’action pour vos ateliers. FAQ Doit-on formaliser ce bilan ? Oui, même en 1 page par atelier thématique. Cela permet de suivre vos décisions et de garder une trace. Que faire des projets qui n’avancent pas ? Vous demander en premier lieu quelle en est la raison. Problème de pilotage ? Manque de temps ? Manque de moyens ? Puis à vous de voir : soit vous relancez avec un plan clair, soit vous arrêtez pour ne plus disperser vos forces. Et si nous manquons de temps ? Pas toujours simple de tout caser à la rentrée. Choisissez un seul domaine prioritaire et fixez un calendrier réaliste pour les autres… sans les repousser de semaine en semaine. Si vous avez besoin d’aide pour penser votre organisation, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Exercice de rentrée : programmer sa campagne de dons de fin d’année

Une petite plante en pot offerte par une main ouverte

La campagne de recherche de fonds de fin d’année est une étape cruciale pour les associations, quel que soit leur degré de maturité, quelle que soit leur taille, quels que soient leurs besoins. Peu importe le format choisi, il serait dommage pour votre association de ne pas profiter de décembre et de la période des fêtes pour faire appel à la générosité et aux dons en numéraire. D’autant que l’incitation fiscale joue à plein en décembre. Le 1er janvier, il sera trop tard ! C’est parti pour cet exercice de rentrée. Voici quelques recommandations sous forme d’étapes à passer en revue pour programmer sa campagne de dons de fin d’année. 1. Définir des objectifs clairs Les objectifs doivent être réalistes, mesurables et adaptés à la taille de l’association. Le premier objectif à définir est d’ordre financier. En clair, quel montant souhaitez-vous obtenir d’ici la fin de l’année ? En définissant un seuil à atteindre en lien avec une action ou un projet, cela vous permettra de poser également les bases de votre communication.  En plus de fixer un montant de collecte, il est pertinent d’envisager des objectifs secondaires : élargir sa base de donatrices et donateurs proposer une formule de dons mensuels encourager le renouvellement des adhésions accroître la visibilité de l’association. Chaque objectif doit s’accompagner d’un plan d’action précis. Astuces :  Inspirez-vous de ce que font les grandes associations dans leurs campagnes de collecte. A votre tour de fixer un montant à atteindre pour réaliser l’intégralité de votre projet ou de votre action. Indiquez les paliers « avec X € récoltés, notre association pourra réaliser… » Inutile de réinventer la roue ! Lancez la dynamique en vous inscrivant dans le mouvement du Giving Tuesday qui a lieu fin novembre ou début décembre selon les années. Cette journée mondiale de la philanthropie est un excellent levier de visibilité pour les associations.  Donnez des exemples concrets pour montrer aux donatrices et donateurs l’impact direct qu’auront leurs contributions :  « Les dons permettront de financer des cours de français pour les réfugiés accueillis par notre association » « Avec vos dons, notre jardin partagé pourra créer de nouveaux bacs potagers » « Les fonds collectés serviront à financer des hébergements d’urgence pour des femmes victimes de violences. » 2. Mobiliser l’équipe et définir les rôles L’idée est de mettre en place une équipe dédiée pour coordonner les efforts et maximiser l’impact de votre campagne. Par nature, cette équipe sera pluridisciplinaire et travaillera de manière transverse. Elle sera composé à minima des personnes suivantes : La ou le responsable de la campagne pilote l’ensemble de la campagne, assure la coordination des actions et veille au suivi des objectifs. Cette personne aura la charge d’établir le compte-rendu de la campagne pour la présenter au Conseil d’administration. La ou la responsable communication est en charge d’élaborer les messages clés, de créer le contenu (textes, images, vidéos), d’animer les supports de communication (emails, réseaux sociaux, site internet…) et d’assurer la cohérence de la campagne avec la charte graphique de l’association et les règles de communication en vigueur. La ou le responsable technique gère la mise en place des formulaires en ligne, de la maintenance des outils numériques utilisés et des séquences (workflow) du parcours donateur. Cette personne s’assure également de la conformité de la collecte et de l’enregistrement des données avec la RGPD. La trésorière ou le trésorier définit les objectifs financiers, assure le reporting des résultats pour ajuster la communication, établit les reçus fiscaux (si ceux-ci ne sont pas adressés automatiquement) et réalise le bilan de la campagne. Les bénévoles aident lors d’événements ou d’actions spécifiques (webinaire, journée portes ouvertes), apportent des témoignages et relaient la campagne sur les réseaux sociaux. Astuces : Si l’association ne dispose pas en interne des compétences demandées pour constituer cette équipe, faites appel à des bénévoles spécialisés. S’agissant de missions ponctuelles, le recours au mécénat de compétence est aussi une piste à explorer. L’équipe peut être complétée par une ou un chargé•e de partenariats qui aura pour mission d’identifier et d’approcher des entreprises locales ou des mécènes prêts à soutenir l’action. 3. Les outils essentiels pour une campagne réussie Il est indispensable d’avoir une liste de contacts segmentée c’est-à-dire établie avec des catégories sur lesquelles filtrer les contacts. Dans le cas d’une campagne d’appel aux dons, les messages ne seront pas les mêmes selon qu’ils seront adressés à vos membres, à vos bénévoles, à vos donatrices actives et donateurs actifs… En segmentant votre base de contacts, vous pourrez envoyer des messages personnalisés.  a) Envoi en nombre d’emails Le mieux pour optimiser votre campagne d’emailing est de faire appel à un outil dédié comme Brevo ou MailChimp. Ces plateformes permettent d’importer des listes depuis un fichier de tableur aussi bien que de conserver les contacts qui s’inscrivent directement (participation à un événement, envoi de la newsletter…). Avec les versions payantes de ces outils, vous pourrez également planifier toute la séquence d’envoi de votre campagne. Astuces : Plutôt qu’une gestion de vos contacts dans un fichier sur tableur, optez pour un outil dédié, plus puissant, plus fiable et plus automatisable : le CRM. Des solutions « sur l’étagère » c’est-à-dire déjà configurées pour répondre aux besoins des associations existent sur le marché. Il est également possible de déployer des solutions personnalisées et évolutives avec des outils de programmation visuelle (NoCode). Avant tout envoi, vérifiez que vos données sont à jour et complètes.  b) Plateforme de dons en ligne Sur votre site, ajoutez – si ce n’est déjà fait – une page dédiée aux dons.  En utilisant des plateformes de collecte sécurisées comme HelloAsso, il vous est possible d’importer directement dans votre site le formulaire de don. L’outil propose aussi la fonctionnalité d’envoi automatique de reçus fiscaux.  Astuce : N’oubliez pas de mentionner l’avantage fiscal pour maximiser l’engagement tant des particuliers que des entreprises. c) Réseaux sociaux Votre campagne d’appel aux dons passera aussi par les réseaux sociaux. Peu importe que votre association soit présente sur un seul réseau ou sur plusieurs, l’essentiel est de diffuser également votre campagne sur les … Lire la suite