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La rentrée budgétaire des associations : comment reprendre la main sur vos dépenses (et votre sérénité)

Quatre personnes travaillent le budget de rentrée.

Septembre est là et avec lui la traditionnelle remise à plat des finances associatives. Factures qui s’accumulent, abonnements oubliés, dépenses sous-estimées : la rentrée peut vite devenir une période de stress budgétaire. Pourtant, avec un peu de méthode, elle peut aussi devenir un tremplin pour regagner de la visibilité et économiser des ressources précieuses. Aujourd’hui, je vous propose un tour d’horizon des leviers concrets pour reprendre la main. Vous pourrez en profiter pour faire le point avec un test en 9 questions que vous trouverez un peu plus bas. Sommaire La rentrée, le moment idéal pour passer vos dépenses au crible Dépenses invisibles, coûts silencieux : les bons réflexes à adopter Testez-vous : votre association surveille-t-elle vraiment ses dépenses ? Et après ? Définir votre plan d’action En résumé 1. La rentrée, le moment idéal pour passer vos dépenses au crible Après l’été, la plupart des associations reprennent leurs activités avec un budget fragilisé par les dépenses courantes et parfois mal anticipées. Avant de vous lancer dans de nouveaux projets, prenez le temps de : Lister tous vos abonnements numériques et vos contrats fournisseurs Vérifier la cohérence entre vos dépenses et vos besoins prioritaires Renégocier ce qui peut l’être ✨ Petite anecdote : Je suis récemment revenue dans une association que j’avais accompagnée dans sa digitalisation. À l’époque, j’avais recommandé de passer les abonnements en règlement annuel. Le comptable avait “oublié” de cocher la case… Résultat : 1 300 € de perdus chaque année. En un clic, l’association a corrigé l’erreur et retrouvé une précieuse marge de manœuvre. 2. Dépenses invisibles, coûts silencieux : les bons réflexes à adopter Certaines charges s’installent discrètement et finissent par peser lourd : Des outils payés “au cas où” et jamais utilisés Des tarifs publics alors que des offres associatives existent L’absence de mise en concurrence des prestataires Pour éviter ces écueils : ✅ Auditez vos dépenses récurrentes tous les trimestres ✅ Faites la chasse aux doublons ✅ Identifiez des alternatives gratuites ou solidaires 3. Testez-vous : votre association surveille-t-elle vraiment ses dépenses ? Voici un quiz rapide en 9 questions pour évaluer vos pratiques budgétaires. Prenez 3 minutes pour vérifier si votre organisation maîtrise ses coûts… ou si elle laisse filer des euros par la fenêtre ! Le score du test vous donnera directement des pistes d’optimisation… 👉 Cliquez sur le bouton ci-dessous pour lancer le test : 4. Et après ? Définir votre plan d’action Une fois votre diagnostic réalisé, listez les priorités : Optimiser vos abonnements Réfléchir à un calendrier budgétaire Mettre en place des alertes et des rappels pour anticiper C’est cette organisation qui fera la différence entre une rentrée sous pression et une rentrée sereine. En résumé : reprendre le contrôle sans culpabiliser Faire le point sur ses finances n’est pas une punition. C’est une opportunité de remettre vos moyens au service de votre mission et de votre vision. Dites-vous que chaque euro économisé en fonctionnement est un euro attribué à vos actions et à vos bénéficiaires. Envie d’aller plus loin ? Je propose un accompagnement individuel et des ressources pratiques pour simplifier votre gestion associative. Faites le test : toutes les infos y sont ! FAQ Est-ce qu’un audit budgétaire prend beaucoup de temps ? Pas forcément : 2 ou 3 heures suffisent pour identifier les postes principaux et commencer la chasse aux économies. Que faire si je découvre des abonnements inutiles ? Regardez ce qui est prévu dans les conditions générales et/ou les conditions particulières de votre contrat. Les modalités de résiliation y sont détaillées : formalités, préavis, remboursement partiel… Puis-je mutualiser mes achats avec d’autres associations ? Cela fait sens si plusieurs associations partagent un même local : il est logique de mutualiser la fibre, l’entretien, la reprographie, les fournitures… Attention toutefois à bien encadrer cette mutualisation. Certaines contraintes ne valent pas la peine de faire des économies de bout de chandelle.   Si vous avez besoin d’aide pour optimiser votre fonctionnement, un seul réflexe : prenez rendez-vous ! Je vous offre une heure d’échanges pour parler de vos attentes. Je réserve mon rendez-vous découverte

Comment peaufiner vos dossiers de subvention

Deux piles de pièces de monnaie avec un diagramme en arrière plan

L’année 2025 s’annonce difficile pour les associations en quête de financements publics. Entre la baisse des dotations aux collectivités et le gel de certaines aides comme le service civique, de nombreuses structures voient leurs ressources diminuer. Pourtant, les subventions restent une source de financement essentielle, notamment pour celles qui ne disposent pas encore d’une stratégie de diversification. Dans ce contexte, il ne suffit plus de remplir un formulaire et d’espérer une réponse favorable. Les associations doivent professionnaliser leurs demandes, optimiser leurs dossiers et élargir leurs sources de financement. Une bonne préparation et une approche rigoureuse peuvent faire la différence entre un dossier refusé et une subvention accordée. Quelques bonnes pratiques pour vous aider dans cet exercice. 1. Anticiper avec un dossier numérique regroupant toutes les pièces administratives Stop à la dispersion des documents administratifs ! Trop souvent, les associations perdent un temps précieux à rechercher statuts, bilans financiers et budgets, liste des dirigeants ou même leur RIB. Ou à chercher quelles personnes au sein de l’association ont accès à ces documents. Pour éviter cela, il est essentiel de constituer un dossier numérique unique contenant toutes les pièces justificatives. Un simple dossier partagé sur un cloud ou un drive interne, structuré avec une nomenclature claire et mis à jour régulièrement, permet de gagner du temps et d’assurer la conformité des demandes. Chaque bénévole impliquée pourra y verser les documents de manière autonome. La gestion du dossier sera encadrée par un process, comme il se doit. Ce réflexe simple, mais efficace, facilite également les candidatures pour d’autres financements, notamment les mécénats privés qui demandent des pièces similaires. Mes recommandations Etablissez la check-list de TOUS les documents susceptibles de vous être demandés, des plus évidents aux plus rares. Appuyez-vous pour la dresser sur les documents à fournir dans le cadre des demandes de subvention, des appels à projets et des dossiers de mécénat. Constituez votre dossier numérique au fur et à mesure. Attention également à bien indiquer l’année dans le titre de vos documents : « budget 2025 », « résultats 2024 », « rapport moral 2023 ». Ouvrez un dossier « archives » pour y stocker les documents hirstoriques, ceux utilisés dans les demandes antérieures. Enregistrez vos documents en format PDF texte. Pour les documents volumineux, pensez à les compresser : certaines plateformes ont mis en place une taille maximum pour les pièces jointes aux dossiers. Un dossier incomplet, même sur un détail, peut entraîner un rejet pur et simple de la demande. 2. Un dossier unique, adaptable à plusieurs financeurs L’erreur classique des associations débutantes est de créer un dossier de subvention pour chaque financeur, sans réutilisation possible. Or, un bon dossier doit être conçu comme une base modulaire, adaptable à différents financeurs publics et privés. La structure de base reste la même : présentation de l’association et de son impact, justification du projet, budget détaillé et prévisions de financement. Ce dossier « master » peut ensuite être ajusté en fonction des attentes spécifiques de chaque organisme financeur. Cette approche permet non seulement de gagner du temps mais aussi de renforcer la cohérence et la qualité globale des demandes. Mon conseil Logiquement, votre association a rédigé son projet associatif qui contient déjà toutes les informations essentielles comme la raison d’être de l’association, sa façon de fonctionner, ses objectifs et ses actions. Document multifonctionnel, il est outil de pilotage, feuille de route et support de communication interne comme externe. En s’appuyant sur ce document, votre association a déjà au moins un tiers de la demande de subvention déjà complétée. 3. Un argumentaire solide : aller au-delà des réponses standardisées Les financeurs reçoivent des centaines de demandes chaque année. Se démarquer nécessite une rédaction soignée, qui va au-delà des formulations génériques et impersonnelles. L’essor des intelligences artificielles offre des solutions de rédaction rapide mais attention : les financeurs repèrent aisément les textes formatés et dépourvus de personnalisation. Un bon dossier raconte une histoire. Il met en avant la mission de l’association, son impact concret et l’urgence du projet financé. Il s’appuie sur des chiffres précis, des exemples concrets et un langage clair, sans jargon technique excessif. L’objectif est de convaincre que chaque euro accordé aura un effet mesurable et significatif. Ce que je vous suggère  Travaillez de manière collégiale votre argumentaire. Réunissez un groupe de travail en charge de le penser et de définir non seulement ses grandes lignes mais également son ton et son format. Cela permet par exemple de déterminer les bonnes formulations (les « personnes handicapées » au lieu de « les handicapés ») ou de valider l’usage de l’écriture inclusive dans l’ensemble des documents produits par l’association. Définissez vos indicateurs en soyant réalistes. Inutile de multiplier les chiffres. Pensez au travail qui sera nécessaire pour collecter ces données, les analyser, les mettre en forme… Mieux vaut 3 indicateurs pertinents et complets qu’une dizaine sans impact. Demandez à vos bénéficiaires ce que l’association leur apporte et regroupez leurs retours dans une « bible ».   Modélisez votre argumentaire sous forme de « case of support« . Dans le vocabulaire du fundraising, un case for support est un document qui présente les objectifs, les enjeux et les résultats escomptés d’une campagne de collecte de fonds. Il s’agit d’un argumentaire structuré qui vise à convaincre les financeurs potentiels de la pertinence et de l’urgence d’un projet ainsi que de l’impact positif que leur contribution pourrait avoir. Privilégiez les phrases simples et courtes. Elles permettent d’être synthétisées dans une grille d’analyse… 4. Construire un budget convaincant et réaliste Un dossier bien présenté ne suffit pas si le budget n’est pas à la hauteur. Le tableau financier est scruté avec attention par les financeurs qui cherchent avant tout à s’assurer de la viabilité économique du projet. Un budget pertinent ne se limite pas à une liste de dépenses : il doit démontrer une stratégie financière cohérente. Cela implique : de structurer les dépenses en catégories claires et compréhensibles, de justifier chaque ligne budgétaire avec des montants réalistes, de prévoir une part d’autofinancement ou de cofinancement, preuve d’une gestion équilibrée. Même si vous travaillez votre budget sous le format « dépenses » et « recettes », il … Lire la suite